Mercredi, 22 octobre 2025
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    Darren Aronofsky considère que les accusations de grossophobie pour son film The Whale n’ont «aucun sens»

    À la fin de la projection de The Whale à Venise plus tôt cette année, Brendan Fraser a reçu une ovation debout de 6 minutes. Le public a acclamé la performance de l’acteur qui, dans le nouveau film de Darren Aronofsky, joue Charlie, un homme gai de 272 kilos atteint de dépression et d’hyperphagie incontrôlée suite au décès de son amant. Or, Brendan Fraser est hétérosexuel et n’est pas obèse, ce qui a été remis en question par des militants LGBTQ et des mitant qui lutte contre la grossophobie.

    Malgré l’enthousiasme du public à Venise, des voix se sont élevées pour questionner le choix d’un acteur hétérosexuel et qui n’est pas obèse pour incarner le personnage de Charlie. Parmi elles, Daniel Franzese acteur obèse et gai, principalement connu pour son rôle dans Lolita Malgré Moi a réagi dans une entrevue avec le site web People : « C’est un homme adorable. Et c’est super. Mais pourquoi ? Pourquoi porter un costume de gros pour jouer un homme queer de 180 kg ? Qui connaît mieux le fait d’être un homme queer obèse qu’un homme queer obèse ? »

    De l’empathie… ou de la pitié ?
    En dépit de la polémique, Darren Aronofsky a défendu son choix auprès d’Entertainment  Weekly :

    « Les personnes obèses sont généralement écrites comme des méchants. Nous voulions créer un personnage travaillé qui a de bons et de mauvais aspects. Charlie est très égoïste, mais il est aussi plein d’amour et cherche le pardon. Donc [la controverse] n’a aucun sens pour moi. Brendan Fraser est le bon acteur pour jouer ce rôle, et le film est un exercice d’empathie. »

    Les critiques exprimées par Daniel Franzese sont loins d’être isolées. Du côté de la presse américaine, de nombreuses critiques ont été émises à l’encontre du film. Ainsi, dans Slant Magazine, on lit que Charlie est présenté « comme un objet de pitié disgracieux tout au long » et que, par conséquent, « il est difficile de nier la grossophobie du film ». Selon le New Yorker, le film créé « un effet de voyeurisme» , dans sa surenchère de prothèses et d’effets spéciaux ultraréalistes.  En « humanisant » Charlie, Aronofsky semble vouloir repousser le spectateur afin que nous puissions nous féliciter d’avoir trouvé l’homme dans le monstre» considère Michael Schulman dans le New Yorker… Mais est-ce de l’empathie ou de la pitié ?»

    À vous de le découvrir en salles pour forger votre propre opinion sur la mise en scène et l’éthique de Darren Aronofsky.

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