Samedi, 18 octobre 2025
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    South Park, la saison 27 plante vigoureusement sa hache dans les politiques de Trump !

    La série South Park a toujours versé dans une critique acerbe des travers de la société, n’hésitant pas à traverser les frontières d’un « bon goût » que l’on croyait inexpugnables. La saison 27 va encore plus loin et ce n’est que du bonheur !

    Il était inévitable que les créateurs de la série South Park, Trey Parker et Matt Stone, portent leurs regards sur les politiques autoritaristes mises en place par le président Donald Trump. C’est d’ailleurs la première fois que le politicien est nommément inclus dans la série. En effet, pendant les saisons 20 à 24, M. Garrison est bien élu président des États-Unis, dans un pastiche évident de Donald Trump, mais sans jamais être désigné autrement que par le titre de « Président ».

    Le premier épisode s’ouvre alors qu’Eric Cartman réalise que l’émission de radio démocrate qu’il adore conspuer n’existe plus, puisque Donald Trump a aboli le wokisme. Colérique, raciste, sexiste, homophobe et complotiste, Éric réalise que la mort du wokisme lui retire toute raison de vivre, puisque sa principale source d’énergie provient du plaisir de haïr. Comble du malheur, le directeur de son école primaire, normalement un modèle de progressisme, a jeté l’éponge et impose dorénavant Jésus à tous les élèves.

    À la Maison-Blanche, on retrouve un Donald Trump hystérique qui s’admire dans les nombreux tableaux qui le représentent à demi nu dans des poses pseudo glorieuses. C’est dans l’intimité de sa chambre à coucher que l’on découvre que son amant n’est nul autre que Satan, à qui il ne cesse de répéter de « relaxer » lorsque celui-ci lui demande de se calmer parce qu’il va trop loin.

    La scène est identique à celle du film de 1999 South Park: Bigger, Longer and Uncut (South Park : plus grand, plus long et sans coupure), où Satan était en relation avec Sadam Hussein. Ce qui est ici présenté comme problématique, ce n’est pas la relation homosexuelle des deux personnages, mais plutôt l’attitude abusive et manipulatrice de Sadam Hussein/Donald Trump à l’endroit du Prince des Ténèbres. Le ton calme et mesuré de Satan ne fait d’ailleurs que mettre l’accent sur l’intolérance excessive de son amant.

    Comble de l’hilarité, l’épisode se termine sur un message d’intérêt public où, dans une vidéo hypertruquée très réaliste, on nous présente Donald Trump, au sommet de son délire et complètement nu, traversant le désert (tel Jésus) et discutant avec son propre pénis. Évidemment, la Maison-Blanche n’a pas du tout apprécié et a balayé la série du revers de la main, déclarant qu’elle n’était plus pertinente depuis au moins 20 ans. Rappelons toutefois que chaque épisode génère en moyenne 700 millions de minutes d’assistance et que Paramount vient tout juste de signer un contrat de 1,5 milliard de dollars pour 50 nouveaux épisodes.

    L’épisode 2 se moque des émissions de balado de droite en exposant adroitement les mécanismes de manipulation qui y sont utilisés. Les animateurs de ces dernières se targuent d’ailleurs d’être des plateformes de « masterdebating » (maîtriser le débat), un jeu de mots savoureux avec « masturbating », soit la masturbation intellectuelle dont ils font preuve. C’est également l’occasion de voir Kristi Noem, secrétaire à la Sécurité intérieure, tuer des chiens à répétition et lancer une opération d’arrestation du service de l’immigration et des douanes au Paradis lorsqu’elle apprend qu’on y retrouve des Mexicains.

    Nul doute que les prochains épisodes se révèleront tout aussi savoureux et iconoclastes : l’arc narratif de cette nouvelle saison promettant d’écorcher à tout vent les débordements de la politique américaine. La bande-annonce promet également d’aborder un thème déjà présent dans le film de 1999, celui d’une guerre avec le Canada, mais cette fois-ci, sans doute en relation avec les questions tarifaires et les velléités d’en faire un « 51e État ». La séquence se conclut d’ailleurs par un écho distordu de la chanson « Blame Canada » présente dans le même film.

    À noter que l’audience de la saison 27 a atteint une hausse de 68 %, la plus forte de l’histoire de la série, et nul doute que la tendance risque de se maintenir. À titre anecdotique, la raison pour laquelle il leur a été possible de montrer le pénis de Donald Trump à l’écran tient en un détail très technique. Comme l’organe parle et qu’il a deux yeux, il ne s’agit plus d’un pénis, mais bien d’un personnage distinct. C’est délicieusement tordu !

    INFOS | Les 10 épisodes de la saison 27 de South Park sont diffusés, en anglais, sur Paramount+.

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