Le 25 avril 1994, André Doiron apprend qu’il est séropositif à la suite d’une série de tests préalables à une chirurgie cardiaque. Cette nouvelle est, évidemment, un choc important, particulièrement à la veille d’une opération.
Mais il s’agit également de la dernière pierre d’une série d’événements traumatiques qui ont secoué son existence depuis l’enfance. Violence familiale, toxicomanie, alcoolisme, difficultés à assumer ses désirs et dépendance affective ne sont que quelques-uns des thèmes abordés par l’auteur.
Par ailleurs, c’est avec horreur qu’il découvre que le personnel hospitalier a opté pour une greffe de valve de porc, ayant une durée de dix ans, plutôt que pour celle d’une valve mécanique, ayant une durée de 25 ans, en présumant qu’il ne vivrait pas aussi vieux.
Après la chirurgie, c’est de plain-pied qu’il fait donc face à l’intolérance de la société envers les personnes séropositives. C’est alors qu’il choisit véritablement de reprendre sa vie en main et de construire quelque chose de solide.
Comme nombre de ses contemporains atteints du VIH, qui ont écrit sur le sujet, la pierre angulaire du récit repose paradoxalement sur le fait que ce soit la maladie qui l’air sauvé.
Malgré une écriture quelque peu naïve, l’ouvrage a le mérite d’être d’une honnêteté et d’une franchise absolue et constitue un constat évocateur de la maladie et du regard qu’on y a porté, et porte parfois encore, mais également de la douleur d’un jeune homme qui se cherche.
Condamné à mort, je choisis de vivre / André Doiron. Mercier, QC : Une plume, un livre : 2011. 145p