L’attaquant égyptien du FC Nantes, Mostafa Mohamed, a encore refusé de participer à la rencontre du 17 mai dernier contre Montpellier, une partie dédiée à la lutte contre l’homophobie dans le cadre de la journée internationale contre l’homophobie. Ce n’est pas la première fois que le joueur boycotte cette initiative de la Ligue 1.
Dans une story publiée sur Instagram, Mohamed affirme que ses « valeurs profondes liées à [son] origine et à [sa] foi » l’empêchent de participer. Il tente toutefois de nuancer : « Ce n’est ni un rejet ni un jugement. Le vivre-ensemble, c’est aussi reconnaître que cette diversité peut s’exprimer différemment selon chacun. »
Le club sanctionne
Le club nantais n’a pas tardé à réagir. Une sanction financière a été imposée à Mohamed, sans que le montant soit dévoilé. Selon une source proche de l’équipe citée par l’AFP, l’argent sera remis à un organisme communautaire, comme cela avait été le cas en 2023 où les fonds avaient été versés à SOS Homophobie.
Mathias Ott, délégué interministériel à la lutte contre le racisme et la haine anti-LGBT+, a vivement critiqué l’attitude du joueur : « Refuser de porter ce brassard, c’est refuser de s’engager contre la haine. Il faut des sanctions pour que le foot reste un espace inclusif. »
Une tendance qui inquiète
Mostafa Mohamed n’est pas le seul joueur à poser problème. En 2024, Mohamed Camara, milieu de terrain malien de l’AS Monaco, avait caché le logo de la journée sur son maillot avec du ruban adhésif. Il avait alors écopé d’une suspension de quatre matchs. L’affaire avait suscité un vaste débat, entre liberté religieuse et responsabilité sociale, notamment sur les réseaux sociaux.

