La police du Minnesota a arrêté un pasteur aux convictions conservatrices après qu’une fusillade survenue en fin de semaine a coûté la vie à deux politiciens dans l’État. Vance Luther Boelter a été arrêté plusieurs jours après que la députée démocrate du Minnesota Melissa Hortman et son mari, Mark, ont été abattus à leur domicile, samedi 14 juin. Un autre élu démocrate, John Hoffman, et sa conjointe Yvette, ont également été blessés par balles, mais ont survécu malgré des blessures graves.
Boelter a été capturé à l’issue d’une chasse à l’homme qui a duré toute la journée. Il fait maintenant face à plusieurs chefs d’accusation pour meurtre, tant au niveau de l’État qu’au fédéral. Selon les autorités, il aurait également prévu d’assassiner deux autres élus de l’État.
Âgé de 57 ans, l’ancien pasteur était connu pour ses positions religieuses rigides et ses opinions conservatrices. Selon The Independent, plusieurs de ses sermons témoignaient de convictions antiavortement et anti-LGBTQ+.
Paul Schroeder, un ami de longue date de Boelter, a déclaré à l’agence Associated Press : « Il était politiquement à droite, mais pas fanatique à ce que j’ai vu, seulement très convaincu. »
La fusillade s’est produite aux petites heures du matin samedi, dans les villes de Brooklyn Park et Champlin, en banlieue de Minneapolis. La police a été appelée vers 2 h à la résidence de John Hoffman à Champlin, où un véhicule ressemblant à un véhicule d’urgence était stationné à l’extérieur.
Mark Bruley, chef de la police de Brooklyn Park, a affirmé que les agents ont trouvé un individu se faisant passer pour un membre des forces de l’ordre. Il portait un gilet équipé d’un Taser, arborait un faux insigne, et tentait de s’introduire dans la maison. Dès l’arrivée des policiers, l’homme – identifié plus tard comme Boelter – aurait ouvert le feu avant de prendre la fuite à pied.
Après la fusillade, Boelter se serait rendu au domicile de deux autres élus de l’État, selon les forces de l’ordre.
Le gouverneur du Minnesota, Tim Walz, a qualifié l’attaque d’« assassinat à motivation politique ». Lors d’un discours sur l’incident, il a lancé un appel au calme et à la civilité, en exhortant la population à « se tendre la main » et à « trouver un terrain d’entente ».
« Ça ne peut pas devenir la norme, a-t-il affirmé. Ce ne peut pas être notre façon de gérer nos désaccords politiques. »