Vendredi, 19 septembre 2025
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    Trump admet qu’il interdirait les drapeaux de la Fierté si le 1er amendement ne l’en empêchait pas

    Depuis le Bureau ovale, le président Donald Trump a affirmé cette semaine qu’il « n’aurait aucun problème » à bannir le drapeau Progress Pride, allant jusqu’à appuyer l’idée qu’il pourrait être considéré comme un symbole de terrorisme.

    Une conversation troublante

    L’échange a eu lieu lundi, en présence du journaliste d’extrême droite Brian Glenn, correspondant de Real America’s Voice — connu à la fois pour avoir attaqué publiquement le président ukrainien Volodymyr Zelensky et pour sa relation avec la représentante Marjorie Taylor Greene.

    Glenn a montré à Trump une photo du drapeau Progress Pride, qu’il a qualifié à tort de « drapeau trans », en affirmant que « beaucoup de gens se sentent menacés par ce drapeau », en référence aux fausses rumeurs de la droite associant des tueries de masse à des personnes trans. « Ça signifie beaucoup de choses négatives pour les gens — de la violence », a insisté Glenn, avant de demander si Trump serait favorable à ce qu’on l’enlève des rues de Washington, où la Garde nationale et les agents de l’ICE patrouillent depuis plusieurs semaines sur ordre présidentiel.

    « Eh bien, je ne serais pas contre », a répondu Trump. « Après, ils poursuivront, et ils invoqueront la liberté d’expression. Mais je n’aurais aucun problème avec ça. »

    Entre désinformation et attaques ciblées

    Trump a ensuite comparé le fait d’arborer un drapeau de la Fierté à brûler le drapeau américain, qu’il qualifie de geste « générateur de violence » et qu’il promet de criminaliser par décret présidentiel — malgré les jugements répétés de la Cour suprême protégeant ce geste comme une forme de liberté d’expression.

    Glenn est allé plus loin en suggérant que ce drapeau représente le soi-disant mouvement « transtifa » (fusion de « trans » et « antifa »), un terme inventé par l’extrême droite pour associer les personnes trans à un mouvement antifasciste caricaturé comme terroriste. Trump a acquiescé : « Je pense que vous pourriez probablement le faire. Vous serez poursuivi, et c’est correct. J’ai déjà été poursuivi une couple de fois. »

    Une rhétorique calquée sur Poutine

    L’administration Trump multiplie les déclarations fausses et alarmistes associant les personnes trans à une menace pour la sécurité publique et accusant les enseignant·e·s LGBTQ+ d’endoctrinement. Une stratégie qui rappelle celle de Vladimir Poutine, dont le régime a interdit la « propagande LGBT » dès 2013 et, plus récemment, déclaré le mouvement international pour les droits LGBTQ+ « organisation extrémiste » coupable « d’incitation à la discorde sociale et religieuse ».

    En reprenant ce type de discours, Trump s’aligne de plus en plus sur une logique autoritaire qui menace directement la liberté d’expression et la sécurité des communautés queer aux États-Unis.

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