Daniel Craig a rangé le smoking de James Bond depuis quelques années. Alors que la franchise 007 cherche son nouvel interprète, il devient évident que l’enjeu dépasse le simple jeu d’acteur : il s’agit de choisir une direction capable de sauver ce personnage iconique de l’obsolescence, lesté qu’il est par une vision datée de « ce que doit être un homme ».

Soyons clairs : des dizaines de voies créatives s’offrent au prochain Bond qui sera réalisé par nul autre que Denis Villeneuve, en commençant par le choix de l’acteur qui incarnera pour plus d’une décennie sans doute, le nouveau James Bond. Des dizaines de noms sont lancé par des fans et des journalistes : dont Tom Holland, Jacob Elordi, Tom Hardy, Henry Cavill, Idris Elba, Rege-Jean Page et bien d’autres…
Sans avoir l’impression que nos souhaits pourront influencer sur le choix final, nous nous sommes mis à rêver… qu’il pourrait aussi être queer. Voici donc neuf acteurs ouvertement queer, correspondant à l’âge et au profil d’origine généralement associés au rôle, et qui pourraient insuffler une énergie neuve à cet archétype masculin, aujourd’hui beaucoup moins en phase avec le monde contemporain.

Luke Evans
Choisir Luke Evans paraît si évident qu’il est presque aberrant de l’oublier dans un quelconque palmarès. Même des fans hétéros de la saga scandent son nom depuis des années. Interrogé sur son intérêt pour le rôle, l’a déjà a déjà dit qu’il endosserait le smoking sans hésiter si on le lui proposait.

Richard Armitage
Révélé au grand public en Thorin dans la trilogie The Hobbit, Richard Armitage ferait un Bond d’une justesse confondante. Il séduit déjà les publics mainstream et assume, à sa manière, son identité depuis son coming out. Ce mélange d’élégance et d’ombre est, disons-le, très codé «Bond».

Max Parker
2025 s’annonce comme une année déterminante pour Max Parker, l’un des acteurs out de la série Netflix Boots. Le public britannique le connaît déjà pour son rôle marquant de Luke Posner dans le feuilleton Emmerdale. Un talent en pleine ascension au Royaume-Uni, à considérer sérieusement pour une incarnation queer de 007.

Jonathan Bailey
Pilier du succès planétaire de Bridgerton, Jonathan Bailey a fait de Fiyero l’une des versions les plus intéressantes du personnage, a exploré pleinement sa part queer dans Fellow Travelers, puis a marqué le box-office avec Jurassic World Rebirth. Hollywood sait qu’il pourrait donner vie à un James Bond queer à la fois charismatique et contemporain. Sauf qu’il vient d’annoncer qu’il prendrait une pause de l’écran question de s’occuper de sa fondation.

Wentworth Miller
On ignore si la relation complexe de Wentworth Miller avec Prison Break le pousserait à s’engager de nouveau sur un contrat multi-films. Reste que peu d’acteurs combinent aussi bien menace sourde et délicatesse émotionnelle. Deux atouts précieux pour un 007 renouvelé.

Russell Tovey
De Looking à Plainclothes, de Feud à Years and Years, sans oublier American Horror Story, The Good Liar et, plus tôt, The Pass, Russell Tovey impressionne par sa crédibilité totale dans chacun de ses rôles. Ajoutez à cela un charme très Bond sur les photos… et vous avez un candidat plus que plausible.

Ben Aldridge
Depuis l’« Arsehole Guy » de Fleabag, Ben Aldridge aligne les partitions remarquées : Pennyworth, Spoiler Alert, Knock at the Cabin. Il a l’allure et le flegme d’un Bond classique, mais peut aussi dégager la chaleur humaine dont le personnage a cruellement besoin.

Alexander Lincoln
Révélé par l’indé queer In from the Side (2022), Alexander Lincoln a enchaîné avec The Fence, A Night Like This et la série de téléfilms The Groomsmen sur le canal Hallmark. Une trajectoire solide : 007 pourrait être l’élan décisif qui le propulse au rang supérieur.

Luke Fetherston
Avec The Wheel of Time, Picture This, Still Up et Big Mood, Luke Fetherston a montré une vraie palette. Moins « évident » que d’autres noms de cette liste, il pourrait justement incarner l’audace d’une relance de la franchise : surprendre, bousculer les attentes et imprimer sa singularité au mythe.
Faire de James Bond un personnage queer (bisexuel ou pansexuel par exemple) ne reviendrait pas à trahir la franchise, mais à l’aligner avec son propre ADN d’évolution — 007 a déjà changé de visage, de ton — presque à tous les 10 ou 15 ans. La prochaine mue pourrait, tout simplement, être la plus… excitante.