Le samedi 23 août dernier, en après-midi, les Îles-de-la-Madeleine étaient l’un des rares endroits au Québec où il ne pleuvait pas. Les nuages ont plutôt laissé place à la toute première célébration de la Fierté LGBTQ+ de la communauté insulaire, sur le site de l’Anse-aux-Baleiniers à Fatima.
Au programme : kiosques réunissant plusieurs artistes et artisans queers, maquillage, coiffure, animation, nourriture et DJ. Près de 500 personnes se sont déplacées durant l’après-midi. « Les gens de la communauté débordaient de joie, explique Nicolas Vigneau, membre du Comité LGBT des Îles. Moi, je n’ai pas arrêté de dire que j’avais des feux d’artifice dans le cœur! » Plusieurs allié·e·s ont également pris part aux activités, dont des représentants politiques comme Joël Arsenau, député à l’Assemblée nationale, et Antonin Valiquette, maire de la municipalité des Îles. « Nos élus ont réitéré l’importance de faire de la place à notre communauté au sein des Îles-de-la-Madeleine, précise Nicolas. Je tiens aussi à dire qu’on a reçu énormément de soutien du milieu. Avec les commandites, l’organisation de la Pride n’a presque rien coûté au comité. » À l’origine, le désir d’organiser une Fierté a été exprimé par des jeunes.



« Le comité LGBT est chapeauté par Aire ouverte, qui dessert les jeunes de 12 à 25 ans, précise Nicolas. Ce sont eux qui ont lancé l’idée de tenir une Pride aux Îles. » Toutefois, il y a un an, Aire ouverte a réalisé que les besoins d’un comité LGBT dépassaient largement l’âge ciblé. « L’organisation a donc choisi de s’ouvrir à toutes les générations. Depuis, des plus vieux comme moi ont commencé à s’impliquer. »

Très investi dans la vie culturelle, médiatique et communautaire de l’archipel, Nicolas Vigneau flottait encore sur un nuage plusieurs jours après l’événement. « Ça faisait longtemps que j’espérais quelque chose comme ça, affirme-t-il. Ça me touche particulièrement de voir que mon patelin est rendu là. Quand j’étais jeune, ce n’est pas quelque chose que j’aurais pu imaginer. Les Prides de Montréal et de Québec me semblaient tellement loin de ma réalité. Pendant notre événement, je voyais des ados et je me disais : si seulement ça avait existé quand j’étais ado… » D’autres générations pourront vivre cette expérience, puisque c’était la première édition de la Fierté insulaire, mais certainement pas la dernière!
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