Âgé de 26 ans à peine, cet artiste montréalais, originaire de Cowansville, se voit déjà consacré un premier recueil, comportant des textes en français et en anglais, détaillant et analysant la complexité de son art dans des domaines aussi divers que la peinture, la photographie, mais, d’abord et avant tout, le dessin.
Les amateurs de fanzines reconnaîtront peut-être le coup de patte de Jonathan Reid Sévigny puisque ce fut le médium de prédilection de ce dernier pendant de nombreuses années. L’ouvrage se veut un survol de son travail depuis le milieu des années 90 et des multiples thèmes qui y sont abordés : le questionnement identitaire, l’exploitation du corps de la femme, l’homosexualité.
Le tout baignant parfois dans une violence exacerbée toujours mâtinée d’humour. Certaines des œuvres sont d’une grande simplicité alors que d’autres sont d’une complexité inouïe qui n’est pas sans évoquer celle de Jérôme Bosch de par l’abondance des détails et des niveaux de lecture. L’humour est également omniprésent dans certains pastiches de pages frontispices de magazines comme Elle Québec et Le Lundi.
Un album fascinant dans lequel il fait bon plonger studieusement ou simplement pour le feuilleter.
The Swetsburg Archives / Jonathan Reid Sévigny. Greenwich, NS : Conundrum Press, 2013. 112p.
