La grande fête du théâtre et de la danse du FTA prend son envol jusqu’au 9 juin, l’occasion rêvée de voir des spectacles d’ici et d’ailleurs, de découvrir l’extrême vitalité de la danse et du théâtre malgré toutes les difficultés rencontrées ces deux dernières années.
Re: Incarnation
En provenance directe du Nigeria, Re: Incarnation du chorégraphe Qudus Onikeku d’origine Yoruba puise dans la philosophie de ses ancêtres pour livrer une histoire où se mêlent de vieux mythes, une femme-oiseau, des gardiens du royaume des morts sur fond d’afrobeat local nourri au dancehall, au hip-hop et au funky house. Une façon de tisser un lien entre le passé et la réinvention de l’Afrique d’aujourd’hui. Sur scène, dix jeunes interprètes et deux musiciens nous entrainent avec une énergie peu commune à la découverte de nouveaux territoires musicaux et chorégraphiques au-delà des clichés sur la culture africaine.
Place des Arts, Théâtre Jean-Duceppe
25 mai à 20 h ; 26 et 27 mai à 19 h et 28 mai à 15 h
High Bed Lower Castle
Comme le titre l’indique, High Bed Lower Castle, créé et dansé par Ellen Furey et Malik Nashad Sharpe, joue sur l’inversion, les renversements et change ainsi nos perspectives. Ellen Furey est une Canadienne installée à Montréal et Malik Nashad Sharpe est originaire des États-Unis et vit à Londres. Les deux ont décidé de créer une rencontre entre leurs expériences et leurs pratiques artistiques apparemment totalement opposées. Il en résulte une danse aux registres variés sur fond d’imaginaire féérique, mais en décalage avec nos représentations des contes de notre enfance. Les deux artistes se rapprochent cependant par leur goût du fantastique. Il faut alors se laisser emporter dans ce grand rêve éveillé.
La Chapelle — Scènes contemporaines
27 mai à 21 h ; 28 mai à 18 h ; 30, 31 mai et 1er juin à 19 h
Les jolies choses
Celles et ceux qui ont vu L’affadissement du merveilleux de Catherine Gaudet connaissent bien l’univers de la chorégraphe. Avec Les jolies choses, Catherine Gaudet explore la fragilité de la mécanique et de la répétition des mouvements, aussi bien travaillés qu’ils soient. La rupture n’est jamais très loin, le sujet reprend le pouvoir et le contrôle sur lui-même et s’affranchit des contraintes pour laisser place au seul désir. Entourée de ses danseurs habituels — Francis Ducharme, Caroline Gravel, Leïla Mailly, James Phillips et Scott McCabbe — Catherine Gaudet fait craquer les faux-semblants, les représentations bien huilées des corps, mais vides. Les contradictions bien contrôlées ressurgissent alors, les voix plus personnelles se font entendre ou plutôt des mouvements moins contrariés osent enfin s’affirmer. Les jolies choses sont peut-être de ce côté-là.
Édifice Wilder — Espace danse, Salle rouge
28 mai à 19 h ; 29 mai à 15 h ; 31 mai à 19 h ; 1er juin à 21 h
L’homme rare de Nadia Beugré
Une pièce sur la déconstruction de la masculinité ? Pas seulement. L’homme rare s’attaque aussi aux représentations des corps du point de vue du genre et de la postcolonialité, de façon critique et sensuelle.
Théâtre Rouge du Conservatoire
du 29 au 31 mai à 19 h – Une présentation de Fugues
INFOS | FTA du 25 mai au 9 juin 2022
Programmation et billets : fta.ca
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