Samedi, 1 novembre 2025
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    Ils vécurent heureux : Une série qui pulvérise les clichés de la comédie romantique!

    Dès les premières minutes de la série, à l’aube de leur mariage, Léo et Emma donnent le ton. Ils vont faire fi des conventions et mener ensemble leur barque amoureuse ou, comme ils soulignent si bien : « On se câlisse de comment on fait ça »!

    Il faut dire qu’à l’approche de prononcer leurs vœux, chacun marche sur des œufs, tiraillé entre insécurités et secrets, petits et grands. Pour compliquer les choses, Léo (Lévi Doré) découvre que le couple parfait formé par ses parents n’est qu’une façade : séparés depuis deux ans, ils ne vivent désormais ensemble que pour préserver leur image publique. De son côté, Emma (Chanel Mings) doit composer avec le discours anti-mariage de sa sœur Noah (Zeneb Blanchet) et l’arrivée inattendue de son père (Vincent Graton), qui a coupé les ponts avec sa famille depuis des lustres. Va-t-il, comme à son habitude, semer la zizanie et ramener toute l’attention sur lui ? Par ailleurs, Emma est confrontée à une révélation bouleversante qui vient ébranler une journée qu’elle espérait parfaite.

    Autour des jeunes mariés gravite une galerie de personnages hauts en couleur, qui viennent ébranler les idées reçues sur la vie conjugale. La série propose ainsi une remise en question des conventions et des rôles avec humour, mais sans jamais perdre en profondeur émotionnelle : fluidité sexuelle, choix de faire chambre à part (« sleep divorce »), santé mentale ou chevillage (pegging, en anglais) alors qu’Emma propose à Léo de le pénétrer à l’aide d’un harnais, inversant ainsi les codes usuels de domination.

    Alexis (Frédéric Millaire Zouvi) n’en revient pas de sa chance : le voilà dans les bras de son incisive tante Adèle (Madeleine Péloquin), après qu’ils eurent conclu, non sans un savant calcul, que leur lien de parenté au troisième degré ne posait finalement aucun problème. Élias (Joephillip Lafortune), quant à lui, fait face à un chum qui tente de le ramener à la raison concernant sa vie nocturne effrénée. Mais il n’est pire sourd que celui qui refuse d’entendre! De son côté, Francis (Robin L’Houmeau) se drape dans les habits de l’artiste émergeant, prétendument détaché des choses matérielles, tout en manipulant son entourage et en dissimulant une fragilité sur le point d’éclater au grand jour.

    Chacun des personnages affirme vouloir faire table rase de conventions rétrogrades et incarner une modernité assumée, un postulat à la fois pertinent et quelquefois un brin bancal. En effet, des fissures apparaissent rapidement, ici et là, à l’instar de ce canapé que Léo tente désespérément d’insérer dans son appartement, malgré le verdict catégorique du livreur, qui lui lance, interloqué : « Est-ce que tu crois à ça, toi, la science ? »

    « Ils vécurent heureux » s’impose comme une comédie douce-amère, portée par une mise en scène soignée et une galerie de personnages finement dessinés. La série parvient à maintenir un équilibre délicat entre romance, humour et instants d’une poésie inattendue. En témoigne une scène aussi émotive que visuellement saisissante, abordant avec justesse le thème de l’avortement.

    INFOS | Les dix épisodes de « Ils vécurent heureux » sont diffusés, en français, sur Crave.
    Ils vécurent heureux (Bande-annonce originale française)

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