Dimanche, 16 février 2025
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    Derrière les portes bleues

    Jeremy, un chanteur d’une rare arrogance, sent que sa carrière décline. Ayant dédaigné et méprisé le milieu du disque ainsi que les journalistes, il se retrouve à un tournant de sa vie où tous l’abandonnent…

    À l’exception, peut-être, des centaines de midinettes qui sont toujours fascinées par son aura de marginalité et qui rêvent de se glisser dans son lit, ce dont il profitait abondamment lorsqu’il était plus jeune.

    Maintenant bien installé dans la quarantaine, il ne leur trouve cependant plus le charme d’antan. C’est à ce moment de sa vie qu’il fera fortuitement la connaissance de Tarek, un jeune beur à la spontanéité débridée follement épris de lui et qui l’entrainera éventuellement vers des désirs dont Jeremy ignorait même la nature.

    Michel Giliberti nous fait pénétrer avec beaucoup de finesse dans l’univers de cet homme désabusé par la vie. L’écriture est fine, précise, et se révèle même empreinte d’une grande poésie dans les dialogues mettant en scène Tarek.

    Le jeune homme courtise Jeremy de manière subtile, nuancée et progressive, ce qui lui donne une grande crédibilité. En effet, Jeremy résiste tout d’abord farouchement au trouble que lui inspire ce gamin qui, pourtant, le séduira tout d’abord intellectuellement puis physiquement.

    Un beau roman qui nous fait pénétrer de plain-pied dans la culture tunisienne.

    Derrière la porte / Michel Giliberti. Montblanc : H&O, 2000, 190p.

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