Le centre-ville de Montréal était en fête, le dimanche 20 août, pour la première édition du défilé de Fierté Canada organisée par Fierté Montréal. Plus gros, plus coloré et plus ambitieux que jamais ce défilé a été vu par plus de 300 000 personnes. Plus de 7 000 participants (le double de l’an dernier) étaient répartis dans 270 contingents qui avaient intégré chacun une des six couleurs du drapeau arc-en-ciel.
Au rayon des primeurs, citons l’important contingent des peuples autochtones qui a ouvert le défilé, le nombre record de 17 coprésidents d’honneur et le nombre plus important que jamais de personnalités politiques à prendre part au défilé. Pour la 1ière fois de son histoire le défilé accueillait un chef de gouvernement étranger en la personne du premier ministre d’Irlande, Leo Varadkar qui, à 38 ans, est devenu non seulement le plus jeune premier ministre de ce pays, mais aussi le premier à afficher ouvertement son homosexualité. Celui-ci a d’ailleurs défilé avec son conjoint aux côtés des premiers ministres Justin Trudeau et Philippe Couillard et du maire de Montréal, Denis Coderre. Il faut le noter, il y avait tant d’élus présents au départ du défilé, qu’il a fallu plus de huit minutes à Jean-Sébastien Boudreault, le vice-président de Fierté Montréal, pour lire en conférence de presse avant le début de la marche, la liste des dignitaires et élus de tous les paliers de gouvernement.
En cette année du 150e anniversaire du Canada et du 375e de Montréal, les organisateurs ont profité de l’occasion pour faire des rappels à l’histoire au moyen de six chars thématiques, placés sous la direction artistique de Michel Dorion. Le premier des chars était consacré à la présence des Premières nations — sur lequel on voyait des joueurs de tambours — suivi de danseurs vêtus aux habits traditionnels, et bien des enfants. Une manière de rappeler l’apport des peuples autochtones et de souligner que nous vivons sur des «terres non cédées» par les premières nations. En plus du char des Premières nations, on a pu y voir celui du 150e du Canada, de Mx Fierté Canada 2017 avec Barbada, la drag queen gagnante du concours, celui de l’Expo 67, qui nous a réservé la surprise de la présence de Michèle Richard, celui soulignant les 35 ans du Village et, aussi, un char thématique rappelant les jeux olympiques de 1976, avec la reproduction du Stade olympique, qui ouvrait l’imposante suite des contingents des équipes sportives ou de loisirs (regroupées ou non dans Équipe Montréal). On y a aperçu aussi un char annonçant la tenue des Gay Games de Paris, en août 2018. «C’est le plus gros défilé à date [que nous ayons organisé]», a dit le président de Fierté Montréal, avec un sourire fendu jusqu’aux oreilles.
Départ à l’angle de René-Lévesque et Drummond vers 12h12, dans le centre-ville, où a déjà été situé l’ancien «quartier gai», pour se terminer au coin de la rue Alexandre-de-Sève, dans l’actuel Village gai qui, cette année, célèbre ses 35 ans. De Fierté agricole à l’Association des étudiants de Dawson, des étudiants au MBA de McGill à Interligne (anciennement Gai Écoute) et ses tamtams et ses danseurs et danseuses aux costumes de carnaval de Rio, du GRIS-Montréal avec son autobus scolaire jaune et sa musique entraînante, au contingent des LGBTQ «Vegan», du groupe des titrés fétiches de Montréal à l’Église unie du Canada en passant par les bars Cocktail ou encore l’Aigle Noir, le Club Date ou le Musée des beaux-arts de Montréal (avec sa thématique Love is Love, de Jean-Paul Gaultier, tout en blanc avec des cœurs rouges), la diversité était ici à l’œuvre.
Des organismes tels l’Association des familles LGBT, avec leurs poussettes et leurs bambins, ou encore Enfants transgenres du Canada s’attiraient les applaudissements également. ACCM (ou Sida Bénévole Montréal en français) et RÉZO, des contingents très nombreux, bruyants et énergiques, marchaient avec entrain tout en rappelant aux gens l’importance de se protéger et de prendre soin de sa santé. Les immanquables personnages du spectacle Rocky Horror Picture Show ou encore Héros de l’espoir, avec des amateurs de cosplay, déguisés en Batman, Arrow, Superman et autres héros de BD ou de séries télé, ont fait le bonheur de bien des jeunes dans le public. Parlant de jeunes, il y en avaient des tonnes chez Lez Spread The Word (LSTW) et chez Arc-en-ciel d’Afrique qui représentent les LGBT d’Afrique et des Caraïbes. Lesbians Who Tech et Montreal Gaymerz.
Bien entendu, les institutions financières (TD et Desjardins, en tête, mais aussi RBC et la Banque de Montréal), des grandes entreprises, les centrales syndicales et les partis politiques, tant sur la scène fédérale que provinciale, y étaient avec dans certains cas plus quelques centaines de participants. Comme à l’habitude, Jean-Sébastien Boudreault et Éric Pineault se tenaient à la fin du défilé applaudissant et remerciant les membres de chaque groupe participant.
photo Serge Blais
COUP DE CIRCUIT AU PARC POUR DRAG SUPERTARS
Malgré un temps couvert, la foule était dense et s’étendait bien au-delà des trois-quarts de l’espace prévu à cet effet – les agoraphobes pouvaient certainement mieux respirer que l’an dernier! L’animatrice principale de la soirée, Rita Baga, peinait à dissimuler son excitation (et on la comprend!) de présenter certaines drags les plus admirées de l’univers de RPDR. Résultat : c’est une foule gonflée à bloc qui attendait les superstars. La gagnante de la première édition de Mx Fierté Canada, Barbada de Barbades, était quant à elle plus qu’en forme et très à l’aise à la coanimation. Pendant près de 2 h 30, les drags de RPDR et les finalistes de Mx Fierté Canada se sont relayés sur la scène dans des numéros et des looks plus que variés. Beau flash d’inclure les filles locales à ce spectacle, mais on aurait probablement pris un peu plus de RPDR, tout comme des animations un peu plus courtes (les animatrices ont même dû nous rappeler le couvre-feu de 23 h, dans l’empressement…) Il était clair pour tous que la présence scénique et la notoriété des filles de RPDR transcendaient tout, moyens et expérience aidant. La foule s’est particulièrement déchainée pour Kim Chi et Derrick Barry, sans compter un accueil royal pour la reine régnante, Sacha Velours (qui n’avait peut-être pas le numéro le mieux adapté au genre de soirée, malheureusement). Certaines y sont allées d’un discours senti, à saveur souvent politique, dont Charlie Hydes et Peppermint; voilà ce qui distingue les pretty faces des vraies drags. On en aurait pris toute la nuit… définitivement un nouveau classique de Fierté Montréal, à reprogrammer l’an prochain!
Rita Baga a ouvert le spectacle en compagnie des danseurs du Cabaret Mado. Avant le spectacle, 150 fans ont eu la chance de rencontrer les Drags de RuPaul avant le spectacle et en profiter pour prendre quelques selfies avec leurs idoles.
LE NOUVEAU SITE PRINCIPAL FORT APPRÉCIÉ
Le parc des Faubourgs est devenu le site principal du festival avec 10 spectacles à grand déploiement. Les festivaliers ont rapidement et en grand nombre adopté le site, dont la capacité est beaucoup plus grande que celle de la place Émilie-Gamelin, et ont vécu des moments forts avec les têtes d’affiche en spectacle, sans oublier les DJ de renommée internationale. Le parc des Faubourgs logeait également la Maison de la fierté, abritant une exposition sur les fiertés canadiennes, l’Espace gourmand ainsi qu’une aire pour les enfants.
UNE EXPLOSION D’ETOILES À SUPERNOVAS
Une supernova, c’est l’explosion d’une étoile créant une luminosité fantastique. C’est ce que nos oreilles et nos yeux ont pu voir et entendre dans une détonation de talents vocaux à saveur rock/blues/soul ce mercredi au parc des Faubourgs. Conçue par Marleen Menard sous la direction musicale de Denis Courchesne, la scène a accueilli près d’une douzaine d’artistes jusqu’à 23h. Après une première partie assurée par Angel Forest et ses musiciens, se sont succédé les prestations remarquées et remarquables de Frank Julien chantant du Joe Cocker; celle de Rosa, un talent découvert à La Voix, comme Andie Duquette qui a pris le relais dans la première heure. Vint l’univers si particulier de Frigid; puis le talent rock’n soul de Kim Richardson et celui rock’n blues de Dawn Tyler Watson au timbre si particulier. Yann Perreau dont c’était la deuxième participation à une production de Marleen a enchanté la foule avec plusieurs de ces titres dont son succès J’aime les oiseaux repris en chœur et dansé par le public. Les cris, les sifflements, les bravos, tout y était pour offrir un accueil mérité à Lulu Hugues. «C’est une date spéciale pour moi», expliqua la chanteuse «C’est le jour de la fête à mon père Bobby qui aurait eu 75 ans.» Selon elle, un passionné de Janis Joplin qui a su transmettre sa passion à sa fille. Lors de sa prestation, Lulu a rendu un vibrant hommage à cette star déjantée du rock des années 70 devant un public enthousiaste et admiratif de la force de résilience de Lulu qui se relève d’un lourd passif médical qui l’avait éloigné de cette scène l’an passé. «Je rêvais de l’avoir depuis des années», a déclaré Marleen en l’annonçant. « Il a enfin accepté. Je vous donne David Usher…» On prend, Marleen, on prend ! David Usher s’est adressé en français au public. Il fait plusieurs interventions entre les tounes. Il semblait apprécier sincèrement cette communion avec les fans qui le lui rendaient bien. Il est même descendu chanter dans la foule qui a su apprécier. Puis vint le rock très rythmé et enlevant de Jonas qui s’adressait en français à son public entre ses chansons en anglais, ajoutant une touche de complicité au spectacle. Enfin la soirée s’est achevée avec Bruno Pelletier qui a fait lever une foule participative, les bras dans les airs en chantant. Quatre chansons dont Miserere, S’en aller, et un duo avec Kim Richardson. Quatre langues aussi entre l’italien, le français, l’anglais et le… bilingue. «Quelle soirée extraordinaire ! J’ai pas d’mots…», lança Marleen au public avant de clore la soirée en présentant les musiciens, des artistes de haut vol qui savent chaque année s’adapter à plus d’une quinzaine de chanteurs de styles parfois très différents.
FABULEUSE ILLUSION
La soirée concoctée par Michel Dorion fut un véritable hommage aux reines et aux rois de la nuit. 40 artistes venus de toutes les régions du Canada pour présenter l’art de la personnification décliné sous ses multiples formes grâce à des performances… d’expertes ! Pour réussir un tel défi, pas moins de « 184 personnes et 4h de show », annonça-t-il fièrement, saluant les artistes, les danseurs, les techniciens à l’issue du spectacle en appelant tout le monde sur scène pour un giga selfie avec la foule de plusieurs milliers de spectateurs en arrière-plan. On peut penser que le succès de l’émission Ils de jour, elles de nuit a certainement éveillé quelques consciences dans le public. Tout avait commencé dès 19h à la manière d’un défilé de mode sur un « catwalk » qui présenta une à une les dragqueens et kings participant au spectacle. Michel Dorion, toujours très applaudi et apprécié du public les annonça une à une en changeant de tenue presque à chaque fois. Tout au long de la soirée, il y a eu de nombreux moments mémorables et une belle progression du contenu artistique évoquant les différents styles de musique depuis une cinquantaine d’années. Hollywood et ses comédies musicales, par 13 artistes de la relève, précédait Chouchoune et son I love Paris, une vision très music-hall de Paris à la manière d’une revue du Casino de Paris avec les plumes, le strass et les danseurs. Après le style Casino de Paris, voici le style jazz y avec orchestration de cuivres des années 60. Un voile ôté, un accessoire ajouté et nous voilà dans le pur style années 70. Il y avait du travail en s’il vous plaît, harmonisant le chant, la danse avec beaucoup de monde sur scène. Bref, Michel Dorion sait mettre ce qu’il faut pour monter un show ! Il y a eu un bel hommage de Peggy Sue à La Belle et la Bête. Nana prit le relai, toujours aussi élancée et élégante. Lady Gaga et Katy Perry en auront inspiré plus d’un et d’une qui mélangèrent les styles vestimentaires : robe à la Marilyn, strass, tenue déshabillée juste ce qu’il faut, et… juste-au-corps chromé. Une « brasileira » endiablée de Bord’elle Cherry chantant Love Me précéda « Un numéro très spécial », affirma Michel Dorion en présentant Rainbow qui entonna, pieds nus, le fameux Diamonds are a girl’s best friends de Marilyn Monroe, parachevé par une cerise sur le sundae : Rainbow prête à être dégustée dans une verre de Martini ! Assy Patty, une des concurrentes de l’émission Ru Paul Drag Race a fait une prestation remarquable, vêtue d’une robe et d’accessoires mode en forme… de beignes !
Année après année, le spectacle de Michel Dorion devient de plus en plus qualitatif et se nourrit de ses expérimentations proposant un show riche de talents. On se souviendra de sa version de Christine and the Queens dans un sobre complet veston pour dame. On se souviendra aussi de sa combinaison aux motifs floraux contrastant le noir, le blanc et l’orange sous les lumières noires. Avec un feu arc-en-ciel en toile de fond, la finale d’Illusion fit revenir sur scène toutes les artistes, par groupe avec une couleur thème du drapeau LGBT, certaines lâchant volontairement leurs perruques sous un déluge de lumières, « spots » et flashes. Bref un final à la dynamite !
UNE PLÉIADE DE DJS D’ICI ET D’AILLEURS
Jamais dans l’histoire de Fierté Montréal a-t-on rassemblé autant de DJs de réputation internationale pour l’édition extraordinaire de Fierté Canada Montréal 2017. C’est le chanteur québécois Karim Ouellet qui donnera le coup d’envoi le vendredi 11 août! Le samedi, on est retourné aux années 60, 70 et 80 avec DJ Gigi. Le premier de trois Méga T-Dance du dimanche a mis en vedette trois de nos DJ canadiens les plus reconnus à l’étranger : David Laguer, MISS M et Alain Jackinsky. Le quatrième DJ internationalement célébré était R3hab. Tout au long de la semaine, les as des platines suivants se sont succédés aux commandes à tous les jours : Debby Friday avec ses racines Yoruba, Béatrix, la spécialiste house/tech house, Fred Miller, « créateur de pagaille », Plastik Patrik, le rocker glam, Nina Flowers, super vedette du monde des drag queens, nos vedettes locales DJ Miss TIZI et DJ Abeille, l’artiste et mixeur Le Cantin et celui qui crée des rythmes « sexy », DJ Stéfane Lippé. Le dernier dimanche, les participants ont été gâtés avec le Méga T-Dance au parc des Faubourgs avec le new-yorkais DJ Escape, Hueby, DJ Sandy Duperval et Marko DeMarko, le DJ d’Atlanta. Les plus nostalgiques ont aussi droit à une prestation-marathon de sept heures sans arrêt du DJ Mario Léonard aux consoles du Rétro T-Dance à la place Émilie-Gamelin, qui a été suivi par un spectacle enlevant du Boogie Wonder Band.
La toute première Fierté Canada a dépassé toutes les attentes des organisateurs. « Nous avons vécu des premières inattendues et battu des records tout au long de ces 11 jours, nous a confié le président fondateur de Fierté Montréal, Éric Pineault, le dimanche soir après le T-dance au Parc des Faubourgs. Ce dernier a confirmé que le festival a redonné à la communauté plus de 500 000 $, notamment par la suppression de frais pour le défilé, la journée communautaire et les conférences, l’embauche d’une équipe d’agents de liaison et la création d’espaces sécuritaires pour les jeunes et les personnes trans et racisées.
LA COURSE CAPOTÉE
30 drag queens en talons hauts, des obstacles à contourner sur la rue Sainte-Catherine dans le Village et des condoms à ensacher : il y avait tout ce qu’il fallait pour une compétition hilarante sous la houlette de Chouchoune, qui pour une troisième année, était l’animatrice sympathique de la Course Capotée! Les équipes se sont donné à 100%. L’équipe de RFC Rugby Armada, grands vainqueurs de la course !
JOURNÉE COMMUNAUTAIRE : LA VITRINE POUR LES COMMUNAUTÉS
La journée communautaire, qui s’est déroulée le 19 août, était dédiée cette année à la pionnière du mouvement des personnes trans au Québec, Marie-Marcelle Godbout, fondatrice d’Aide aux Trans du Québec. Les quelque 160 organismes présents ont rejoint les milliers de personnes qui ont visité les kiosques sur les rues Amherst et Sainte-Catherine. Sur la rue Sainte-Catherine, entre Saint-Hubert et Papineau, des dizaines et des dizaines de kiosques d’organisations communautaires, de soutien, de sports et de loisirs renseignaient les passants sur leurs activités respectives. Des Archives gaies du Québec (AGQ) au Festival image+nation de films LGBT, en passant par l’Église unie du Canada, du groupe de santé sexuelle RÉZO à ACCM (Sida Bénévole Montréal) à l’organisme de jeunes l’Astérisk, du Centre for Israel ans Jewish Affairs (CIJA, un groupe juif ouvert aux LGBT) à l’association libanaise LGBT HÉLEM Montréal ou l’ATQ (Aide aux transsexuels du Québec) ou aussi des groupes régionaux comme le JAG (Jeunes adultes gai-e-s de Saint-Hyacinthe) ou Fierté agricole, il y en avait pour tous les gouts et les besoins. Les titrés fétiches LGBT y étaient également… On avait réservé une portion de la rue Amherst, entre de Maisonneuve et René-Lévesque, pour les groupes sportifs. On pouvait voir évoluer les membres de À pieds levés (aérobie), de l’équipe de rugby Armada ou encore Les dragons (hockey) parmi les nombreux stands. Des vedettes pornos présentes plus de deux heures au kiosque de Fugues/ZIP aux alléchants performeurs en bobettes représentant les condoms Trojan au gars en petites tenues vertes et les drag queens de la Banque TD, il y avait de quoi se rincer l’œil… Sans oublier les «conteneurs» où l’on retrouvait des œuvres des artistes comme Yunus Chkirate, G.A DeHoma, Pat Klimov ou JIhef Portelance, autre autres…
DES EXCUSES BIENVENUES
En plein festival, le maire de Montréal et le chef du Service de police ont livrées des excuses à la communauté LGBTQ pour les rafles et descentes réalisées des années 60 à 90 dans les bars et clubs gais de la métropole. Le geste est symbolique, mais important. Il faudra continuer à demeurer vigilants et voir à former et à sensibiliser nos policiers et policières dans leurs rapports avec les minorités de nos communautés LGBTTIQA2S.
FIERTÉ MONTRÉAL EN 2018 : DU 9 AU 19 AOÛT
En 2018, Fierté Montréal se déroulera également sur 11 jours. La prochaine célébration de Fierté Canada, elle, se fera en 2020 à Winnipeg, au Manitoba. C’est ce qu’a annoncé Éric Pineault, ajoutant que « la Fierté demeure nécessaire et surtout pertinente. Faire des revendications au nom des communautés LGBTTIQA2S d’ici et celles d’ailleurs dans le contexte actuel de la montée de la droite, de l’intolérance et de la répression est toujours pertinent. Nous serons donc au rendez-vous du 9 au 19 août 2018 », a-t-il lancé.