La légende du tennis australien Margaret Court s’est dit, mardi, honorée par sa promotion au sein de l’Ordre d’Australie. Une récompense qui a suscité un tollé au sein d’une partie de l’opinion en raison de ses prises de position outrancières sur l’apartheid ou l’homosexualité.
L’ancienne joueuse âgée de 78 ans détient toujours le record absolu de titres en Grand Chelem avec 24 trophées. Devenue pasteure pentecôtiste à Perth (Australie), elle a fait l’objet de vives critiques pour avoir fait l’éloge du système d’apartheid en Afrique du Sud, déclaré que le tennis était «plein de lesbiennes» et que les enfants transgenres sont «l’oeuvre du diable».
Elle a été élevée mardi au grade de Compagnon de l’Ordre d’Australie, à l’occasion de la fête nationale. Mais l’attribution de cette récompense a déclenché une pluie de critiques, notamment du Premier ministre de l’État du Victoria, Daniel Andrews, qui a rappelé ses opinions «scandaleuses» et «blessantes».
Dans la foulée, le journaliste de télévision Kerry O’Brien, une figure des médias australiens, lui aussi distingué, a annoncé qu’il refusait sa médaille pour dénoncer le «manque de respect» qu’il peut y avoir à récompenser Margaret Court.
Clara Tuck Meng Soo, avocate engagée dans la défense de la cause LGBTQ, a aussi fait savoir qu’elle rendrait sa médaille obtenue en 2016.
Voilà plusieurs années que Margaret Court suscite des polémiques récurrentes. Elle s’était notamment attiré les foudres d’autres légendes du tennis comme Billie Jean King et Martina Navratilova quand elle avait annoncé qu’elle boycottait la compagnie aérienne Qantas au motif que son directeur général soutenait le mariage pour tous.
Maragaret Court affirme que ses propos controversés ont été dénaturés par les médias. «Je ne hais personne, j’aime les gens, j’aime les homosexuels et les personnes transgenres. Nous les accueillons lors de nos services religieux, nous ne refusons personne», a-t-elle dit.
Rédaction avec AFP