Pour souligner le Mois de la Fierté, le site de l’Office national du film (ONF) propose gratuitement durant tout le mois de juin, une trentaine de courts et longs métrages documentaires LGBTQ2+. dont le dernier documentaire de Paul Émile d’Entremont, Franchir la ligne, qui parle de l’omerta qui règne dans le sport amateur et professionnel au Canada.
Certain.e.s ont peut-être découvert ce film au Festival Image & Nation lors de l’édition 2019. Des athlètes de haut niveau sont invité.e.s à parler de leur parcours sportif et aussi de la façon dont au cours de leurs années de compétitions, ils et elles ont composé avec leur orientation sexuelle. La patineuse de vitesse Anastasia Bucsis, l’ex-joueur de soccer de l’Impact de Montréal, David Testo, et des joueurs de hockey, Brock McGillis et Brendan Burke. Chacun.e des athlètes témoigne de la difficulté qu’ils ont rencontré dès l’adolescence avec le secret renforcé, surtout pour les hommes, par la perception de l’homosexualité de la part de leurs coéquipiers, de leurs entraîneurs ou encore des directeurs sportifs. Entre peur fantasmée et réelle, certains ont vécu des périodes graves de dépression au fait de leur gloire, et combien il était nécessaire pour survivre de briser le silence, aussi bien avec leur entourage familial que sportif. D’ailleurs, la plupart se sont engagés dans la promotion et le respect de la diversité une fois leur coming-out effectué.
Touchant mais aussi optimiste, Paul Émile d’Entremont a suivi l’expérience dans un collège au Nouvelle-Écosse où des gais ont décidé de faire de la sensibilisation auprès de jeunes participant à des ligues sportives.
Réalisé en 2018, Franchir la ligne souligne combien des efforts restent à faire pour que l’homophobie disparaisse des arénas, des stades, des gradins et des vestiaires. Les quelques sportifs-tives qui ont franchi cette fameuse ligne sont encore trop peu nombreux-ses et à l’instar de certaines équipes de soccer ou de rugby qui soutiennent les LGBTQ2+, c’est l’ensemble du monde sportif qui doit se mobiliser, et pas seulement les principaux intéressé.e.s pour que tout jeune, quelque soit son orientation sexuelle ou son identité de genre, puisse s’épanouir dans un sport en se sentant accueilli et intégré pour toutes les facettes de sa personnalité.
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