Mercredi, 29 octobre 2025
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    Overcompensating (Surcompensation): La grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le beauf !

    Benny (Benito Skinner) est le fils parfait : il était footballeur au secondaire et brillait par l’excellence de ses notes et un comportement irréprochable. Maintenant qu’il est rendu à l’université, il souhaite se libérer des brides parentales et enfin explorer sa sexualité. C’est cependant sans compter sur la pression des fraternités étudiantes !

    En effet, il se voit confronté à de nouveaux codes qu’il ne maîtrise pas : celui du « beauf », le terme franchouillard désignant le gars phallocrate et un peu moron, qui pavane ses couilles et ses conquêtes et n’est surtout pas homo ! Dès son arrivée, il fait la connaissance de Carmen (Wally Baram) qui, quant à elle, cherche à délaisser le manteau d’invisibilité du secondaire. Les sororités ne sont cependant pas plus équilibrées que leur contrepartie masculine et les pressions pour ouvrir ses jambes à tout vent sont intenses. Sa colocataire l’accueille d’ailleurs avec un bien senti « Y’a rien d’mieux que les bites universitaires ! »

    Tiraillé.e.s par leurs respectives hormones bouillonnantes, une amitié improbable va se nouer entre les deux étudiant.e.s qui vont tenter de s’affirmer dans un univers où on ne peut gagner des galons qu’en ramenant son QI au ras des pâquerettes. Du moins, est-ce l’image que chacun souhaite présenter, puisqu’au fil des épisodes, un portrait plus nuancé se dessine et les masques se fissurent progressivement.

    Délicieusement irrévérencieuse, la série est basée sur les expériences universitaires de l’acteur Benito Skinner et fait flèche de tout bois en présentant une galerie de personnages pétris d’insécurité, qui prennent toujours la pire des moins bonnes décisions. C’est le cas de Grace (Mary Beth Barone), la sœur de Benny, qui s’accroche à son chum, Peter (Adam DiMarco), parce que « comment pourrait-elle exister sans lui ? », alors que celui-ci ne rêve que de devenir Grand prêtre de sa fraternité (ce qui implique d’imposer la fellation d’un godemiché géant aux candidats).

    Benny tombe immédiatement sous le charme d’un autre étudiant, Miles (Rish Shah), mais n’ose pas déclarer sa flamme puisque l’orientation de ce dernier lui semble incertaine : est-il gai ou a-t-il simplement un accent britannique ? Et qu’en est-il de son coloc, qui est toujours nu chaque fois qu’il ouvre la porte de leur chambre ? De leur côté, les parents de Benny réaliseront-ils un jour qu’ils ont également une fille et que l’autel qu’ils ont érigé à la mémoire de leur fils est un tantinet excessif ?

    Le scénario est truffé de répliques à la fois cinglantes et absurdes, comme cette rupture qui se fait au son d’un « T’es épais et maintenant, je n’ai plus besoin de porter de faux cils » et d’un cri de ralliement à la « Ça va fourrer ! » Bref, une descente très amusante dans l’enfer des fraternités et sororités étudiantes américaines, sur fond d’une recherche identitaire survoltée.

    À noter que la série offre un doublage français québécois, délicieusement grivois, ainsi qu’un second, réalisé en France. Au moment d’écrire ces lignes, Prime Vidéo n’avait pas encore annoncé une seconde saison, mais, comme la première a récolté un grand succès et qu’elle se conclut sur de nombreux questionnements irrésolus, on ne peut qu’être optimiste.

    INFOS | Les huit épisodes de Overcompensating (Surcompensation) sont disponibles, en anglais et dans deux doublages français, sur Prime Video.

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