L’action se déroule dans un futur indéterminé. Des hommes gais vivent isolés sur une île, la natalité étant assurée via un programme d’insémination artificielle dans une seconde île peuplée de lesbiennes (le sperme est considéré comme une ressource première exportable).
Richard mène une vie des plus tranquilles dans le centre de prélèvement de l’île, mais éprouve un malaise face à la morale sexuelle de l’île qui se relâche de plus en plus. Certains hommes affichent en effet une passion de plus en plus débridée pour des jeunes de 14-15 ans.
Un embarras qu’il ressent également face à certains sportifs qui ont pour ainsi dire un statut d’esclave. C’est alors qu’il fait la connaissance de Pete, un jeune homme aux charmes duquel il succombera pour découvrir ensuite, horrifié qu’il en est probablement le père.
Profondément perturbé, il tente parallèlement de faire la lumière sur la disparition de deux Australiens qui seraient morts lors d’un écrasement d’avion survenu il y a de cela vingt ans. Est-ce bien ce qui s’est passé?
Un roman aux thèmes intéressants, notamment au regard des interrogations morales de Richard, mais qui s’égare souvent dans plusieurs directions. Le conflit de Richard face à Pete est sans nul doute la portion la plus captivante du récit, mais elle aurait pu être développée davantage. Quant aux mystérieux Australiens, disons simplement qu’il ne faut pas la tête à Papineau pour appréhender le fin fond de leur histoire.
Une lecture qui n’en demeure pas moins passionnante!
The Last Taboo / Peter Gilbert. London : Zipper Books, 2003. 302p.