On ne connaît que peu de chose des pays d’Europe de l’Est, hormis les quelques lieux communs et clichés véhiculés par le cinéma et la télévision. C’est donc avec une certaine curiosité que l’on entame la lecture de ce roman, fortement autobiographique, de Todor Peïtchev.
L’action se déroule à Sofia, en Bulgarie, à la fin des années 1980. Le narrateur (Todor?) est attiré par les autres garçons et se sent donc très tôt différent. Le récit nous le fait suivre dans une quête afin de mieux comprendre ce qu’il est et ce qu’il désire de la vie, à travers la découverte des arts, les rencontres de passage, l’alcool, la drogue ainsi que la passion amoureuse. Le tout assaisonné de quelques descriptions savoureuses du milieu du crime.
Cet itinéraire se fait en parallèle des bouleversements survenus en Bulgarie dans les derniers soubresauts d’un régime communiste vacillant, ainsi que l’intransigeance de la bureaucratie et de l’intelligentsia en place.
Traduit du bulgare par Patrice Lucas, dont on peut souligner au passage le travail titanesque, l’ouvrage se veut la chronique d’une époque qui en intéressera sans doute plusieurs. Seulement disponible en version numérique.
Ne cherchez pas à me ressembler! Je suis un garçon très singulier / Todor Peïtchev. [France] : Todor Peïtchev, 2013. 281p.