Nous enlever nos œillères, c’est ce que nous propose Tawiah Ben M’Carthy dans cette performance de plusieurs personnages avec un seul interprète au titre intrigant, Obaaberima. «C’est important d’ouvrir les scènes à des artistes qui pro-viennent des communautés LGBTQ pour que l’on puisse entendre leurs voix singulières, explique le directeur artistique de l’Espace Libre, Geoffrey Gaquère, et qui changent notre façon de voir l’être humain».
Obaaberima est une production de Buddies in Bad Times de Toronto, présentée en codiffusion avec l’Espace Libre et le Black Theater Workshop. Geoffrey Gaquère souhaite dans un avenir proche pouvoir aussi programmer des créations semblables mais issues des minorités au Québec. «Ce sont aussi des créations qui contiennent un sous-texte éminemment politique, puisqu’il est question de l’autre, de l’étranger, de celui ou de celle qui n’est pas conforme aux normes, et de ce que nous pouvons apprendre de ce qu’ils et elles nous racontent, continue Geoffrey Gaquère, d’autant plus que ce sont des voix que l’on entend très peu, ou sinon dans des événements encore considérés comme marginaux ou réservés à un type de public. Nous devons leur donner une visibilité beaucoup plus grande et que leurs réalités fassent aussi partie des nôtres».
Des paroles qui selon le Directeur de l’Espace libre sont porteuses d’espoir et qui petit à petit feront leur chemin. Dans un monde en changement profond qui porte son lot d’inquiétudes et de renfermement sur soi-même, l’Espace Libre comme d’autres scènes montréalaises, tente de nous éveiller à la richesse portée par les transformations et nous ouvre des portes pour les découvrir.
OBAABERIMA de et par Tawiah Ben M’Carthy, du 24 au 28 mars 2020. Mise en scèene Evalyn Parry.
Codiffusion Espace Libre et le Black Theatre Workshop
espacelibre.qc.ca