Deux hommes ont été brièvement arrêtés et menottés par la police de Tulum au Mexique qui leur reprochait de s’être embrassés devant des familles sur la plage. La foule a pris leur défense et les policiers ont dû relâcher le couple.
La vidéo est devenue virale et a été vu plus de 70 000 fois. On y voit deux hommes en maillot de bain sur une plage mexicaine, entourés de policiers lourdement armés. Autour d’eux, une foule indignée.
«Non! Non! Non!» crient de nombreuses personnes, alors que les deux hommes d’origine canadienne sont arrêtés par la police, menottés et embarqués dans une jeep. «Moi aussi, je suis gai !», balancent d’autres passants qui apprennent la raison de l’interpellation. Alors que la foule devient de plus en plus compacte, la police décide de relâcher les deux hommes qui ont ensuite été applaudis sous des «non à l’homophobie».
Cette vidéo, on la doit à Maritza Escalante, une hétérosexuelle témoin de l’événement qui a capté avec son téléphone plusieurs moments de la scène et les as ensuite posté sur son compte Facebook.
«Hier, alors que j’étais à la plage avec ma famille, nous avons remarqué qu’une patrouille a procédé à une arrestation. Le ‘motif’ de l’interpellation était que les deux hommes sont gais et qu’ils se sont embrassés. Les policiers étaient violents et ont dit qu’il y a des familles et des enfants, qu’ils ne peuvent pas voir cela. Mais ces deux hommes n’ont commis aucun délit ! »
La police a d’abord officiellement justifié l’interpellation par «des actes immoraux et des manifestations sexuelles sur l’espace public». Les forces de l’ordre ont expliqué que «trois hommes auraient engagé un rapport sexuel oral sur la voie publique», rapporte Out. «Mais que pour éviter des tensions, les policiers ont décidé de libérer les hommes», selon un rapport de police.
Une version toutefois réfutée par divers témoins qui ont dit que les deux hommes n’ont fait que s’embrasser — comme le font souvent des couples hétéros sur la plage — mais qu’un policier qui exprimait clairement être outré de voir les deux hommes s’embrasser a quitté les lieux pour revenir avec d’autres collègues qui n’ont été témoins de rien.
Le chef de la Commission d’État pour les droits de l’homme, Marco Antonio Tóh Euán, a déclaré avoir formellement déposé une plainte, d’après le média local El universal. Une enquête serait en cours.
Quoi qu’il en soit, Maritza Escalante s’est dite « furieuse». «Tout le monde mérite le même traitement. Des sanctions doivent être imposées à ces policiers.»