Jeudi, 28 mars 2024
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    Le codirecteur du FTA, Martin Faucher, passe le relais

    Il a  été de toutes les éditions du Festival TransAmériques (FTA) depuis 15 ans, (8 ans comme conseiller artistique et 5 ans comme codirecteur), Martin Faucher a choisi de quitter le FTA pour faire place à du sang neuf. Une décision prise bien avant la pandémie de la Covid-19. En juillet prochain il quittera son poste en se laissant une grande page blanche à écrire pour les prochaines années. L’homme veut prendre son temps, et laisser les projets se dessiner au rythme de ce qu’il vivra et découvrira.

    Pendant 15 ans, Martin Faucher a participé à la sélection de tous les spectacles qui ont fait partie de la programmation du FTA. Une tâche qui l’a amené à beaucoup voyager, de festivals en festivals pour rapporter à Montréal des créations de danse et de théâtre qui auraient eu très peu de chances de se retrouver sur une scène locale. «Effectivement, c’était la partie très excitante de mon travail, mais celui-ci ne consistait pas seulement à voyager, il y avait aussi toute la partie logistique, entre autres, de savoir si nous pouvions faire venir tel ou tel spectacle, tout comme aussi de choisir ici des créations d’ici à faire découvrir au public, explique Martin Faucher, et la sélection n’était pas toujours facile, comme par exemple de refuser certaines propositions et donc de décevoir des créateurs».
     
    Devenant le codirecteur il y a 5 ans, la tâche s’est alourdie et lui a permis de découvrir d’autres facettes. «Il y a un énorme travail de coordination à assurer pour que tout soit prêt le premier jour du festival, continue le codirecteur, de voir à ce que tout soit en place avec les différentes troupes, les différentes équipes de techniciens, de régler mille et un petits détails». Un investissement qui ne laissait plus aucun temps à Martin Faucher pour mener des projets personnels comme metteur en scène.
     
    Bien sûr, il a apprécié ces quinze ans riches en découvertes, en plaisir, mais Martin Faucher demeure critique sur la façon dont les gouvernements perçoivent la culture en général et les arts de la scène en particulier. «En règle général, ils apprécient la culture, ils apprécient ce que nous faisons mais il n’en reste pas moins qu’ils ont une méconnaissance du fonctionnement des arts de la scène, ce qui ne réduit pas à soutenir un artiste et son projet, mais à prendre en considération tous ceux et toutes celles qui participent aux rouages d’un théâtre ou d’une salle de spectacle», déplore Martin Faucher. Une méconnaissance qui a été rendue encore plus criante avec la pandémie, la fermeture des salles ou encore la limite du nombre de spectateurs par spectacle. La crise a rendu aussi très fragile la santé financière de beaucoup de lieux de création et de diffusion. «Devant les conséquences liées aux mesures sanitaires, le gouvernement québécois a décidé de mesures d’urgence pour soutenir le mesure culturel en juin dernier mais qui ont été réellement effective qu’en octobre dernier, se rappelle le codirecteur, ce qui prouve bien que les arts de la scène ne semblaient pas être une priorité au moment de plus où de nombreux festivals devaient trouver des solutions pour ne pas fermer définitivement». Pour celui qui a tenu les rênes du FTA avec l’autre codirecteur et complice, David Lavoie, les décisions du gouvernement quant aux heures du couvre-feu où le ratio d’occupation des salles se prennent sans se rendre compte des conséquences qui doivent en quelques jours s’adapter, des décisions pour lesquelles ils n’ont pas été consultés.
     
    Les contraintes actuelles n’ont pas eu raison de la détermination de l’équipe du FTA pour présenter le festival, en présentiel, entendre avec des salles ouvertes au public qui respecteront bien évidemment les consignes sanitaires. «Bien sûr, la programmation a été un défi cette année, d’autant qu’il faut tenir compte que les consignes sanitaires peuvent changer d’ici fin mai, précise Martin Faucher, donc d’être aussi en mesure de nous ajuster à tout moment».
     
    Pas encore le temps en fait pour Martin Faucher de profiter de journées à rattraper des années de lecture, de films, et aussi pour réfléchir à des créations et pourquoi pas,  peut-être à l’écriture sur les arts de la scène, bien évidemment.


    INFOS | Pour en savoir plus : FTA 2021, du 26 mai au 12 juin
    fta.ca

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