Depuis ce mercredi 16 mars 2022, les hommes homosexuels sont autorisés à donner leur sang en France, sans condition. Ce changement met fin à toute discrimination liée à l’orientation sexuelle des donneurs. Ce n’est toujours le cas au Canada.
Dans le questionnaire préalable, il n’y a plus aucune référence à l’orientation sexuelle.
Plus de référence à l’orientation sexuelle dans les questionnaires préalables au don du sang. Plus non plus de période d’abstinence nécessaire pour les hommes ayant des pratiques homosexuelles.
Depuis juillet 2016, les hommes homosexuels pouvaient théoriquement donner leur sang, ce qui leur était interdit depuis 1983 en raison des risques de transmission du sida, mais cette possibilité restait soumise à une période d’abstinence sexuelle (d’abord fixée à un an, avant dêtre ramenée à quatre mois en 2019) et qui devait être déclarée lors de l’entretien préalable.
Un certain nombre de questions demeurent qui visent à détecter d’éventuels comportements individuels à risque (sexualité avec plusieurs partenaires, sous drogues…), mais l’orientation sexuelle ne sera plus mentionnée.
«L’extrême vigilance des autorités sanitaires permet une évolution des conditions d’accès au don du sang», a expliqué le directeur général de la Santé pour justifier la mesure. Il a ajouté qu’il ne s’attendait pas à une hausse du risque résiduel de transmission du VIH par transfusion à la suite de cette mesure. «Ce niveau du risque baisse régulièrement depuis des décennies», a-t-il rappelé.
La nouvelle donne rétablit une inégalité de près de 40 ans en France.
Être un homme gai, bisexuel, trans, bi-spirituel ou queer (GBT2Q+) au Canada signifie encore qu’on n’a pas le droit de donner son sang si on ne respecte pas trois mois d’abstinence sexuelle avec un partenaire de même sexe. Une situation discriminatoire, absurde et irrationnelle en 2022.