La Coalition des organismes communautaires québécois de lutte contre le sida (COCQ-SIDA) tient à souligner aujourd’hui la Journée mondiale de la lutte contre le sida et à réitérer son intention d’éradiquer le sida au Québec d’ici 2030, tel que le regroupement l’a annoncé cet été.
À cet effet, la coalition propose au gouvernement du Québec la création d’un comité interministériel qui permettra de coordonner efficacement l’effort conjoint de tous les acteurs du gouvernement et du milieu communautaire pour garantir la réussite de cet objectif.
« Actuellement, nous avons déjà la capacité sociale et médicale pour éradiquer le SIDA avant 2030. Toutefois, nous n’avons pas de stratégie claire pour y arriver et selon les dernières données de l’Agence de Santé publique du Canada, le pays accuse déjà un retard sur les cibles établies. C’est pourquoi nous faisons cette proposition concrète qui répondra au besoin de coordination des efforts et d’engagement clair des acteurs gouvernementaux » a indiqué Guy Gagnon, président de la COCQ-SIDA.
Les organismes communautaires du Québec sont prêts
Dans le cadre de la Riposte communautaire québécoise au VIH/Sida 2021-2025, cinq grands objectifs ont été identifiés à la suite de vastes consultations et recherches qui permettraient d’éradiquer le VIH/Sida au Québec d’ici 2030.
1. Améliorer l’accès au dépistage du VIH et de toutes les infections transmises sexuellement et par le sang (ITSS) ;
2. Soutenir l’adhésion au traitement du VIH et de toutes les ITSS ;
3. Poursuivre les efforts en réduction des risques et des méfaits en déployant des services adaptés aux besoins des personnes et des populations clés ;
4. Agir sur les déterminants sociaux de la santé en créant des environnements favorables ;
5. Développer les partenariats intersectoriels.
Rappelons que la COCQ-SIDA rassemble 36 organismes VIH/Sida du Québec et chacun d’entre eux se concentre sur l’atteinte de ces objectifs. Cela dit, une volonté politique et des stratégies concertées devront être déployées avec ces groupes pour éradiquer le VIH/Sida au Québec d’ici 2030. En effet, une nouvelle mobilisation de tous les acteurs gouvernementaux est nécessaire et des ressources financières et humaines adéquates devront être déployées.