Les villes souhaitent miser sur le développement du transport en commun et diminuer ainsi la circulation des voitures en ville, les autos en solo, les congestions avec des avenues et les rues bloquées pendant des heures lors des heures de pointe. Mais plus de transport en commun demande de l’argent. Alors les automobilistes du Grand Montréal verront en 2025 la taxe d’immatriculation passer de 59 $ à 150 $.
Les automobilistes du Grand Montréal, c’est-à-dire de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), devront mettre la main au portefeuille pour payer leur taxe d’immatriculation qui atteindra désormais 150 $, ceci dans le but d’aider à financer le transport en commun dans la région. Pas sûr que cette mesure fera le bonheur de celles et ceux qui n’ont pas d’autres choix que d’utiliser leur auto pour se déplacer.
En revanche, peut-être une bonne nouvelle : le ministre Pierre Fitzgibbon a décidé d’abolir le prix plancher de l’essence. Le Québec était une des rares juridictions à imposer un prix plancher. Les détaillants pourront ainsi baisser leur prix à la pompe en jouant sur la concurrence. Bien sûr, la nouvelle a été bien accueillie par la Fédération canadienne des
contribuables qui réclamait cette abolition depuis longtemps.
Des petits véhicules électriques abordables
On le sait, après l’application des subventions fédérale et provinciale, il est difficile de se procurer un véhicule électrique en dessous de la barre des 40 000 $. Un frein important quand on veut multiplier le nombre de ce type de véhicules sur nos routes.
Les constructeurs ont eux aussi compris qu’il fallait développer la technologie en la rendant plus abordable. Deux d’entre eux promettent pour la fin 2024, début 2025, des autos 100 % électriques dont le prix de base avoisinerait les 30 000 $.
Le premier modèle annoncé proviendra du constructeur Jeep. Après avoir proposé des modèles hybrides, Jeep passe au tout-électrique et a dans ses cartons les projets d’un modèle dont le prix serait sous la barre des 30 000 $. Un tout nouveau modèle, ou un modèle existant électrifié. Le directeur de Stellantis (qui regroupe 14 marques dont Dodge, Ram, Chrysler, Fiat, Peugeot et Citroën) n’a pas encore fait son choix et les hypothèses vont bon train.
Certains pensent qu’il pourrait s’agir de la Citroën e-C3, rebadgée sous la bannière Jeep. Cependant, le modèle ne serait pas adapté au marché nord-américain en raison de ses dimensions trop petites et surtout de sa faible autonomie. D’autres pensent que ce sera le Jeep Compass de nouvelle génération, qui pourrait troquer son réservoir d’essence pour des batteries. De plus, le Jeep Compass est construit à Brampton en Ontario. Les coûts liés au transport des matériaux pour sa fabrication seraient de fait moins élevés.
Le second modèle abordable viendrait d’un constructeur qui a été pionnier dans la production à grande échelle de véhicules électriques, le Coréen Kia. Le EV3 devrait rencontrer un grand succès. Le EV3 ressemble au grand Kia EV9 qui aurait rétréci au lavage, avec un objectif pour le constructeur de ne pas sacrifier l’espace et l’autonomie. Tout un défi. En matière de taille, il se compare à son cousin le Niro, mais visuellement il s’en démarque totalement. Rappelons que le designer mondial de la marque est un Montréalais, Karim Habib, qui signe tous les modèles électriques de la marque. Et sur le plan esthétique, c’est réussi. La première version à apparaître sur le marché canadien sera munie d’un rouage à traction et pourrait atteindre 480 km d’autonomie. Ce n’est pas si mal. Une version à rouage intégral devrait suivre plus tard. Le constructeur a voulu rendre l’intérieur plus convivial, plus confortable, en embarquant toute la technologie aussi bien pour les aides à la conduite que pour le système d’infodivertissement ou encore les différentes prises pour recharger les appareils électriques.
En attendant, quel est le petit véhicule électrique le plus abordable sur le marché actuellement ?
Il s’agit du Chevrolet Equinox EV. Annoncé avant son lancement il y a deux ans au prix de 35 000 $, il s’est détaillé à un peu plus de 40 000 $. Disponible en traction avant avec 400 km d’autonomie, ou en payant un plus cher avec rouage intégral et 350 km d’autonomie, il reste un choix tout à fait raisonnable pour se lancer une première fois dans le merveilleux monde du véhicule électrique.
À moins que, peu restreint par des questions financières, vous ayez des envies de vous faire remarquer au volant d’un monstre ! Vous pourrez dans ce cas vous procurer le Hummer EV. Et, contrairement aux propriétaires de l’ancienne génération, on ne pourra pas vous accuser de polluer à outrance nos villes et nos campagnes. Le Hummer a une vocation tout-terrain et sa version à batteries ne lui a pas fait perdre ses qualités de baroudeur. Et, curieusement, il est équipé de la même technologie que le Chevrolet Equinox, une cellule de batterie associée à trois moteurs de base, mais adaptée à ce monstre de plus de quatre tonnes. Même si la puissance atteint 1 000 chevaux, le mastodonte peut se montrer rapide, mais attention : sur une distance ne dépassant pas les 500 km. En ville, le Hummer bénéficie de roues arrière directionnelles, un plus pour se faufiler dans les petites rues. Attention, certaines versions du Hummer arborent une jolie couleur de gris, mais pour ne pas abîmer ce joli revêtement on ne peut utiliser les produits habituels pour nettoyer son auto ou encore passer le Hummer dans un lave-auto. Il faut se procurer un shampooing spécial pour la bête. Mais quand on peut s’offrir un véhicule dont les prix s’échelonnent de 105 000 $ et 157 598 $ et qu’on a à cœur de protéger la précieuse peinture, on peut se permettre cet extra.