Chaque année, à la mi-aout c’est l’occasion de vibrer au rythme de la mer et du cinéma en Gaspésie avec Les Percéides, festival international de cinéma et d’art de Percé. Vous pensez être dans ce coin de la Gaspésie cette année en août? Sachez que, la 16e édition du Festival se déroulera dans trois salles à Percé et à Gaspé, du 19 au 25 août prochain.
Rappelons que le Festival Les Percéides a pour objectif de promouvoir auprès du public le cinéma d’auteur en région et de participer à la découverte des jeunes talents prometteurs du cinéma contemporain. Chaque année, depuis 2008, le festival présente au mois d’août une sélection officielle de longs métrages de fiction d’ici et d’ailleurs, des programmes de documentaires et de courts métrages en plus d’organiser de nombreuses activités de rencontres entre les cinéastes et le public.
C’est Ababouiné d’André Forcier qui inaugurera en première mondiale Les Percéides en présence du réalisateur, et des principaux interprètes. Le film se déroule en 1957 dans le faubourg à m’lasse de Montréal, là où se trouve maintenant le Village. La tension est à son comble entre une joyeuse équipe de jeunes joueurs de baseball épris de liberté et la hiérarchie de l’Église, décidée à imposer sa morale envers et contre tous. L’affrontement entre un vicaire et un professeur anarchiste ne se résoudra qu’avec l’implication de la grand-mère fantasque d’un élève rebelle miraculé. Avec un tel résumé, nul doute qu’on retrouvera dans ce film à l’imaginaire débridé, avec le style unique d’André Forcier, ancré dans le réalisme magique.
Outre ce film, «on présentera cette année, au festival, plus d’une centaine de films (fictions et documentaires, courts et longs métrages, dont le récent film de Ken Loach (The Old Oak) sur l’amitié naissante entre une jeune syrienne et le propriétaire du bar d’un petit village menacé de fermeture par l’arrivée de réfugiés. Et Le mal n’existe pas, du japonais Ryusuke Hamaguchi, un film poétique et contemplatif aux touches environnementalistes qui montre le désir d’urbanisation de promoteurs dans un village où les traditions reliées à la pureté de l’eau sont primordiales voire sacrées.
On pourra y découvrir des nouveautés cinématographiques, des programmes spéciaux et de petits bijoux» explique Guillaume Walhem, comme Daniel Le Tisserand, réalisé par Julien Cadieux, un court-métrage documentaire qui s’intéresse au parcours de l’Acadien Daniel Robichaud, un survivant du VIH, qui tisse sa nouvelle identité dans son village acadien. Y sera présenté également le beau film Dis-moi pourquoi ces choses sont si belles, de Lyne Charlebois, qui s’intéresse à la relation qu’entretenaient le frère Marie-Victorin et la botaniste Marcelle Gauvreau; le plsus récent film de Léa Pool, Hotel Silence; le documentaire Rougemania qui explore l’influence considérable, mais inavouée, des Autochtones sur la culture et l’identité occidentales à travers les représentations stéréotypées des premiers peuples, omniprésentes dans la culture populaire. Le documentaire Dancing on the Edge of a Volcano de Cyril Aris met en évidence la résilience de l’équipe et raconte leur lutte pour continuer à faire du cinéma au milieu d’une ville dévastée, Beyrouth.
Le festival donne une belle place aux courts métrages, qu’on peut visionner à chacune be des projections, avant les longs métrages, mais aussi regroupés dans des programmes thématiques. Un des programmes est d’ailleurs consacré à l’identité et le genre; d’autres à la résilience et la force de caractère ou aux rencontres, à l’authenticité et à l’humain. Il s’agit d’un festival compétitif où est remis un grand prix du jury, un prix du meilleur documentaire et 4 prix pour les courts métrages.
En parcourant la programmation de cette année, on sent un désir de présenter un cinéma social et soucieux d’environnement. «C’est clair que Les Percéides donne une place importante à des œuvres qui abordent des enjeux sociaux et liés à l’environnement. IL est important pour nous de donner une vitrine aussi à des films différents, qui se déroulent plus dans la ruarlité que dans l’urbanité. Et quand c’est possible, des films tournés ici en Gaspésie. »
C’est le cas du film La maison du pêcheur, un film de 2013, que je ne connaissais pas et présenté dans le cadre d’un hommage à Alain Chartrand. C’est un drame historique qui permet de faire la lumière sur les événements qui se sont déroulés dans la ville de Percé à l’été 1969 et qui ont donné naissance à la crise d’octobre. Mais aussi d’une fictio érotique datant de 1971 : Y a plus de trou à Percé (Loving and Laughing) de John Sone. Célébrons donc tous ensemble le cinéma dans toute sa beauté et sa magie pendant ces quelques jours sur le bord de la mer devant le rocher Percé.
INFOS | Les Percéides, festival international de cinéma et d’art se tiendra à Percé,
du 19 au 25 août. https://www.perceides.ca