Samedi, 22 mars 2025
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    Avec «Y’a une étoile», Julien Cadieux nous propose un voyage musical dans l’Acadie queer

    Dans le documentaire musical Y’a une étoile, le réalisateur Julien Cadieux suit un jeune homme trans, Samuel LeBlanc, et va à la rencontre d’autres personnes trans, queers, non binaires, bispirituelles dans les différentes régions qui forment son Acadie natale. Elles sont sorties du placard, mais ont décidé de rester dans leurs petites communautés, revendiquant une double appartenance : celle d’être queers et celle d’être acadiennes.

    Après des études en production cinématographique à l’Université Concordia, Julien Cadieux s’est dévoué à la réalisation. Depuis plus de 10 ans, il cumule divers projets en tant que réalisateur de séries documentaires, de moyens et longs métrages documentaires ou de courts métrages. Dans ses œuvres se manifeste son intérêt pour les arts, l’identité queer, l’Acadie et pour les rencontres humaines qu’il fait tout au long de son parcours.

    Inspiré par l’œuvre de la chanteuse Angèle Arsenault, le réalisateur Julien Cadieux voulait depuis longtemps tourner un film musical sur la communauté queer de l’Acadie. Pour Julien Cadieux, la chanteuse acadienne symbolise bien cette double appartenance : « Il y a dans les chansons d’Angèle Arsenault une revendication féministe, une volonté de se soustraire aux normes oppressives, et quand on est différent comme le sont les personnes qui témoignent, on se reconnaît dans ses chansons. Et puis elle revendiquait son appartenance à l’Acadie, en fait tout à voir avec l’intersectionnalité ». L’étincelle s’est finalement produite lorsque le cinéaste a découvert les membres du groupe Écarlate, soit Samuel LeBlanc, Clémence Langlois et Daphnée McIntyre.

    Dans Y'a une étoile, Samuel LeBlanc et Écarlate guident le public à travers  l'Acadie queer | Radio-Canada

    Le film va au-delà de la simple compilation de témoignages sur la diversité, mais démontre un véritable attachement aux origines et à cette identité géographique et linguistique qu’est l’Acadie. Et pour y arriver, le réalisateur a choisi une proposition forte : « Je voulais représenter toutes les parties de l’Acadie, avec sa langue propre. Comme il n’y a aucune concession aux normes oppressantes pour tout ce qui touche au genre et à l’expression de soi, il n’y a pas de concession linguistique, explique Julien Cadieux. Les personnes en entrevue parlent le chiac, un français dans lequel se mêle l’anglais ». Ce qui fait dire à une des personnes en entrevue dans le documentaire que le chiac, c’est comme une poésie de la non-binarité, se fondant sur le fait que l’anglais est plus inclusif que le français.

    Dans des villages, des petits ports, on fait la connaissance avec des drags, des trans, des lesbiennes et des gais, des jeunes comme des moins jeunes, qui ont tous et toutes fait le choix de rester auprès des leurs et surtout de se faire reconnaître dans leur propre expression. Les fêtes devenant des moments privilégiés pour célébrer et exposer leur différence, mais aussi pour rappeler leur appartenance à la même grande famille acadienne. « Je souhaitais montrer des visages différents, pas uniquement des trans ou des drags », continue Julien Cadieux. « Et aussi parler, comme avec Jack, ce vieil homme qui a vécu ouvertement comme gai dans son village, [du fait] que ces différences ne dataient pas d’aujourd’hui. Il parle de ce danseur étoile au début du siècle dernier, Adolphe Robicheau, qui a triomphé sur les scènes européennes et américaines et qui a créé en 1958, avec son conjoint Arthur
    Vaillancourt, un premier musée acadien, à Meteghan en Nouvelle-Écosse. Je voulais qu’il y ait aussi un lien avec l’histoire. » Le musée acadien, abandonné depuis des années, est actuellement en rénovation.


    Entrecoupé par les chansons d’Angèle Arsenault interprétées par des drags ou par les ami.e.s de Samuel LeBlanc, ou encore par des parades de la Fierté, Y’a une étoile se présente comme une découverte d’histoires et d’une autre histoire, plus grande, celle de l’Acadie, avec des personnages attachants, des témoignages touchants, sous le signe du partage, des solidarités et surtout de l’importance de devenir ce que l’on est vraiment. Suivre l’étoile, qui est
    peut-être là pour nous et qu’il suffit de reconnaître en soi.  

    INFOS | Le film Y‘A UNE ÉTOILE sera présenté en version originale française, durant le festival image+nation, le mercredi 27 novembre à 19h, à l’Espace ONF. La présentation sera précédée d’une rencontre avec le réalisateur à 18h. ENTRÉE GRATUITE

    INFOS | Image+nation se tient du 20 au 30 novembre 2024, dans 6 salles de cinéma de Montréal et partiellement en virtuel (principalement pour les personnes qui se trouvent au Québec).  Pour plus d’infos sur chacun des films ou pour vous procurez des billets pour assister au festival image+nation en personne ou visionnez certains films en version virtuelle, visitez le site du festival image+nation 2024.

    POUR VISUALISER LA GRILLE HORAIRE DU FESTIVAL, CLIQUEZ ICI.


    LIEUX DE PROJECTION

    • Cinéma J.A DeSève de l’Université Concordia au 1400 boulevard de Maisonneuve Ouest (métro Guy-Concordia)

    • Centre PHI au 407 rue Saint-Pierre, Montréal, QC H2Y 2M3 (métro Square Victoria-OACI)

    • Salle de projection Jean-Claude Lauzon (J-S1430) | UQAM, 1564 rue Saint-Denis, Montréal Québec H2X 3K2 (métro Berri-UQAM) ENTRÉES | fin de semaine · weekend | Métro Berri-UQAM 1400 rue Berri, Montréal QC H2L 2C4.

    • Office national du film du Canada, à l’Édifice Balmoral 1501 de Bleury Montréal Québec H3A 0H3 (métro Place des Arts)

    • Sir George Williams Alumni Auditorium (H110) de l’Université Concordia au 1455 de Maisonneuve O. Montréal Québec H3G 1M8 (métro Guy-Concordia).

    • Cinéma du Musée au 1379-A rue Sherbrooke O. Montréal Québec H3G 1K3 (métro Peel)


    BILLETS: 14$/ billets (11$ pour les étudiants et personnes âgées de 65 ans et plus). Plusieurs type de laissez-passer — pour 6 ou 10 billets ou tout accès ou hybride. Consulter le site pour tous les détails.

    ACHAT DE BILLETS EN LIGNE Achetez vos billets directement sur le site internet à l’avance et assurez vous une place en salle ! Il vous suffit de sélectionner un film et de vous connecter (ou de créer un compte si vous n’en avez pas). Une fois votre achat effectué, vous recevrez un courriel de confirmation avec tous les détails.

    EN SALLE S’il reste des billets pour la projection qui vous intéresse, vous pourrez vous les procurer le jour de la projection, et ce, 30 minutes avant la première projection du jour.

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