Vendredi, 31 octobre 2025
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    Éric Paulhus joue et chante Serge Lama à travers le Québec

    Au printemps 2026, le comédien Éric Paulhus célébrera ses 25 ans de carrière depuis sa sortie du Conservatoire. D’abord connu au théâtre et en télé jeunesse, il a été révélé au grand public grâce à Lâcher Prise, Madame LeBrun et Indéfendable. En parallèle, il s’est taillé une place de choix dans l’univers des comédies musicales, jusqu’à jouer le rôle-titre de LAMA — D’aventures en aventures, qui débarque à Montréal dès le 30  octobre, avant de tourner à travers le Québec.

    Quand le chant est-il entré dans ta vie ?
    Éric Paulhus : Ma mère était chanteuse pour l’Opéra de Montréal, elle a fait des chœurs et des émissions de radio pendant 35 ans. Elle ne chantait pas à la maison, mais ça a contribué à mon éveil musical. De 7 à 10 ans, j’ai été membre des Petits chanteurs de Laval avec Grégory Charles. Ensuite, j’ai joué de l’instrument au secondaire et j’ai suivi mes amis qui ont commencé l’impro. J’aimais ça et j’avais un petit quelque chose de plus. J’ai fait du théâtre en cinquième secondaire. Et la prof m’a demandé de jouer dans une comédie musicale, La petite boutique des horreurs : j’ai fait la plante. Mon éveil du théâtre s’est fait par les comédies musicales.

    Tu as étudié au Conservatoire d’art dramatique de Montréal. Aurais-tu aimé étudier dans un programme de théâtre musical comme celui du Cégep Lionel-Groulx ?
    Éric Paulhus : Je pense avoir le bon parcours. Quand je vais voir du théâtre musical, le chant m’interpelle, mais le jeu est plus important que tout. Je peux accepter une note moins
    parfaite si le jeu vient me chercher. Les grandes voix m’impressionnent, mais je préfère être touché par l’interprétation.

    Tu étais du théâtre musical Frères de sang de 2004 à 2006. Puis, tu as joué dans Cabaret, Le blues d’la métropole, Les Misérables et Le fantôme de l’opéra. Pourtant, c’est depuis La mélodie du bonheur que j’ai enregistré le fait qu’Éric Paulhus chante. Sens-tu que ce rôle a marqué un tournant dans la perception du milieu ?
    Éric Paulhus : Je ne sais pas si les gens du milieu ont eu un déclic. C’est sûr que j’avais un rôle principal avec ma face sur l’affiche, mais je chantais beaucoup plus dans Le blues d’la métropole, un peu incognito, dans un groupe de sept interprètes qui font toujours des harmonies. Cela dit, il y a quelque chose qui a changé en moi en faisant La mélodie. À la fin de la tournée, j’ai assumé à quel point j’aimais les comédies musicales et je voulais en faire plus. Dans LAMA, je chante comme j’ai jamais chanté dans un show !

    Comment le spectacle raconte-t-il la vie et la musique de Serge Lama ?
    Éric Paulhus : Très vite, on réalise à quel point ses chansons ont été écrites en fonction de ce qu’il vivait. Ses textes sont parfaitement imbriqués dans notre histoire. Il faut savoir que Serge Lama a une vie peu commune. Son père rêvait d’être chanteur, il gagnait des concours et sa famille a déménagé à Paris, jusqu’à ce que la mère de Serge décide que c’était assez et que la famille rentre à la maison. Le rapport à sa mère était donc très particulier, car elle a brisé le rêve de son père. Puis, en faisant ses propres débuts en musique, il a rencontré des légendes comme Barbara et Dalida.

    À 21 ans, il est tombé en amour avec la pianiste de Barbara. Ils se sont fiancés. Serge a eu son premier contrat pour faire une petite tournée provinciale en France. Durant cette période, ils ont été victimes d’un gros accident de char : tout le monde est mort, dont sa fiancée, sauf lui. Serge a passé plus d’un an à l’hôpital. On lui avait dit qu’il ne marcherait plus et qu’il ne chanterait plus. Finalement, il s’est remis et sa carrière a décollé. Il a longtemps été en quête d’équilibre entre le succès et l’amour. Il donnait entre 250 et 300 shows par année.

    Comment t’appropries-tu une chanson iconique comme « Je suis malade » ?
    Éric Paulhus : Je l’aborde différemment des autres, car les gens la connaissent tellement. Je la chante plus affecté par ce qu’on vit dans la pièce de théâtre. Je vois mon personnage à terre, tout seul sur la scène, abandonné. Il se sent sale. Il n’a plus de raison d’être. Je l’approche comme un acteur et ça touche les gens.

    Comment as-tu tracé la ligne entre l’incarnation et l’imitation de Serge Lama ?
    Éric Paulhus : Je ne l’imite pas, je l’incarne. J’ai écouté des entrevues pour noter des
    éléments sur sa voix et son parler. Puis, j’ai arrêté très vite de les écouter. J’ai pris des grands traits et des couleurs avant de les faire miens. Je le joue comme il parle, mais il n’a pas un français pointu. Il a parfois des sons très québécois. Et il a un rire très reconnaissable. Ce sont des coups de pinceau qui donnent le portrait global.

    La production a commencé à Joliette l’été dernier et vous tournez à travers le Québec jusqu’en 2026. Ça te fait quoi de sentir cet engouement ?
    Éric Paulhus : Je trouve ça vraiment l’fun de tourner autant ! Heureusement, on a construit un show qui fonctionne dans plusieurs salles, contrairement à certaines grosses productions du Saint-Denis, qui sont super, mais qui se déplacent moins facilement. On est quatre interprètes et trois musiciens, ce qui nous permet d’aller dans plus de salles au Québec. D’ailleurs, c’est un détail, mais Serge Lama a connu du succès ici avant la France, et il allait chanter partout. Un de ses premiers grands succès s’est produit à Alma. On a carrément des scènes là-bas dans le spectacle.

    Quels sont tes autres projets ?
    Éric Paulhus : Je continue de jouer dans la série Indéfendable. Avec le procès de Léo, les avocats de la Couronne, dont je fais partie, ont été moins présents, mais on va revenir. Je fais aussi du doublage. Et je continue de faire les voix de L’autre midi à la table d’à côté, avec Macha Limonchik.

    Sens-tu l’impact auprès du public de jouer dans une quotidienne comme Indéfendable ?
    Éric Paulhus : Oh oui ! J’ai longtemps joué dans des émissions jeunesse et les jeunes n’étaient pas gênés de venir me voir. Ensuite, j’ai vu l’impact dans la population de Lâcher prise et de Madame LeBrun. Cela dit, Indéfendable, c’est une autre sphère. On le sent que c’est regardé par 1,5 million de personnes. Je m’en fais beaucoup parler. J’aime ça, parce que les gens m’approchent pour me dire : « Vous là, on vous haït ! » à cause de mon personnage. Ça veut dire qu’ils sont investis.

    INFOS | LAMA – D’aventures en aventures, dès le 30 octobre.

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