Vendredi, 11 octobre 2024
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    GALA ARC-EN-CIEL 2016 : Fiers d’être ce que nous sommes

    Cette 13e édition a su rendre hommage au travail et aux efforts de nos communautés tout en réservant d’agréables moments de surprises et de divertissement à l’ensemble des participants. Un travail remarquable effectué par la directrice, Marie-Pier Boisvert, de son adjoint, Gabriel Boisvert, et du Président du CA du Conseil québécois LGBT, Thierry Arnaud.

    Des moments forts, il y en eut plusieurs. Tout d’abord la remise de la Médaille de l’Assemblée nationale des mains de la députée de Sainte-Marie-Saint-Jacques, Manon Massé à Françoise Susset. Françoise est psychologue spécialisée dans les questions de genre chez les jeunes et les ados et a participé activement depuis des années à tous les débats, toutes les rencontres et autres commissions parlementaires touchant nos communautés. Dans son discours de remerciement, et s’adressant particulièrement à la ministre de la Justice, présente, Stéphanie Vallée, elle a rappelé les irritants qui touchent encore les personnes trans, les migrantes entre autres, s’inquiétant aussi des coupures budgétaires fédérales qui menacent nombre d’organismes aujourd’hui. Elle s’inquiétait de ce que deviendraient alors les plus vulnérables de nos communautés.

    Autre moment fort, la leçon de courage de l’ex-première ministre islandaise, ouvertement lesbienne, Jóhanna Sigurðardóttir. Au cours de son mandat de première ministre de 2009 à 2013, elle a su sortir de l’Islande de la crise économique et assaini le système bancaire de l’île. Lors de la légalisation du mariage pour les conjoints de même sexe en 2010, elle épouse alors sa conjointe avec qui elle vivait en union civile depuis 2002. Première femme première ministre, elle est aussi la première cheffe de gouvernement au monde ouvertement lesbienne. Elle terminera ainsi son allocution par « I am what I am, and what I am doesn’t need excuse ! »

    Johanna Sigurdardotttir, l’ex-première-ministre islandaise photo François Pelletier

    « Je suis ce que je suis, et je n’ai pas à justifier ce que je suis »

    C’est ainsi que concluait l’ex-première ministre islandaise dans ses remerciements après avoir reçu le Grand Prix du Conseil québécois LGBT. Un des moments forts du Gala Arc-en-ciel qui s’est tenu le 14 octobre dernier au théâtre Olympia.

    Les personnes trans ont été à l’honneur avec la remise de la bourse Ryan-Dorais à l’étudiant transgenre, Maxime Faddoul, ou encore le prix Bénévole par excellence à Séré Beauchesne Lévesque, pour son implication dans le Comité étudiant LBGTQJA de l’Université de Sherbrooke, pour une meilleure intégration des personnes trans, non-binaires et queer. Une de ses grandes réalisations, l’installation de 35 toilettes non-genrées dans l’Université. Et c’est Jade Almeida une lesbienne qui s’est méritée la Bourse Heffernan-Greenbaum. Jade écrit sa thèse de doctorat sur la place des femmes afro-descendantes dans la communauté lesbienne.

    Des prix ont souligné des initiatives dans des champs un peu plus méconnus de nos communautés. Entre autres le prix Partenaire/Allié-e par excellence a été décerné à Abitibiwinnik de la Communauté algonquine de Pikogan. Pour la journée de lutte contre l’homophobie, la communauté Abitibiwinnik près d’Amos a réuni plus de 1000 personnes organisant des activités visant à une meilleure compréhension des réalités LGBTQ de la part des communautés autochtones. Et c’est le Comité autogéré diversité, genres et sexualités du Forum social mondial qui s’est vu remettre le prix Initiative par excellence.

    À Montréal, on connaît bien l’Asterisk, qui vient en aide aux jeunes LGBTQ de nos communautés, il était normal que son travail indispensable soit récompensé. Ils étaient nombreux sur scènes, ces jeunes, pour recevoir le prix Projet par excellence. Moins connue par les francophones, un peu par les anglophones qui se souviennent d’elle, Myriam Green a reçu son prix des mains de Richard Bergeron, conseiller de la ville du district Saint-Jacques, en remplacement du maire Denis Coderre. Myriam Green à œuvre dès le début des années soixante-dix auprès des gais. On lui doit entre autres Gay Line qui a donné naissance à Gai Écoute.

    Autre temps fort, l’allocution de la ministre de la Justice, Stéphanie Vallée, qui tout en constatant le chemin qui reste à faire, a souligné les dernières avancées. Elle a rappelé avec émotion dans la voix son attachement à nos communautés avec qui elle aimait travailler, son admiration pour le courage dont elles faisaient preuve, et remercier aussi sa collègue à l’Assemblée Manon Massé, démontrant que des causes pouvaient ainsi rallier des adversaires politiques.

    Enfin, le prix Iris-Média a été remis à Michel Girouard pour avoir été l’une des premières personnalités publiques à être sorti du placard ce qui soulevé quelques remous dans la presse de l’époque. Entre les remises de prix, le poète Jean-Paul Daoust s’est livré à un long monologue sur le droit d’être gai et d’avoir du sexe, encore et toujours du sexe, et le gala s’est conclu avec une prestation de la chanteuse Martine Saint-Clair.

    Soulignons qu’une des réussites du gala tient aussi au charme et aux compétences des deux animateurs de la soirée, Steve Bastien et Frédérique Rioux qui seront peut-être de la prochaine édition qui se tiendra…. à Québec pour la première fois. Vous avez bien lu, à Québec en 2017.

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