Du théâtre à la télé, Debbie Lynch-White l’actrice est partout. Celle qui s’est installée dans le salon des Québécois, avec le rôle de Nancy Prévost dans Unité 9, a par la suite fait sa marque en incarnant la Bolduc au grand écran. En 2019, elle part en tournée musicale à travers le Québec avec son spectacle Elle était une fois. Puis, elle a débuté l’année 2020 en chantant à La Fureur alors que vous pouvez la retrouver dans la série Une autre histoire. Elle a uni sa destinée en 2017 avec sa femme Marina Gallant, une bassiste, guitariste et aussi DJ au bar Le Cocktail lors des 5 à 7 pour femmes et dans différents évènements. Les deux femmes sont co-présidentes de l’édition 360 de Fierté Montréal et elles ont accepté de répondre à quelques-unes de nos questions…
Que représente pour chacune de vous deux la fierté?
Debbie : Pour moi c’est essentiel, c’est une façon de montrer que nous sommes là, de célébrer la diversité sous toutes ses formes et de continuer de faire honneur aux luttes qui ont été faites avant nous! C’est une belle façon de célébrer la communauté!
Marina : Pour moi, ça représente l’occasion de se souvenir des sacrifices qui ont été fait, du chemin parcouru. C’est une belle occasion pour s’affirmer et montrer qu’on existe!
Quel est votre plus beau souvenir d’une célébration de la fierté (ici ou ailleurs)?
Marina : Debbie et moi nous sommes rencontrées un peu avant la Fierté 2015. Un soir que j’étais allée la voir au théâtre d’été dans notre première semaine de fréquentation, j’ai réalisé dans la voiture sur le chemin du retour que c’était la Fierté et qu’à cause de notre rencontre, on l’avait complètement manqué. J’ai trouvé ça beau et significatif qu’elle marque le début de notre relation.
Debbie: En effet, c’était assez hot comme timing! Moi, je garde un souvenir incroyable de la ré-ouverture du Drugstore en 2019 pour trois soirées pour lesbiennes. Ça m’a soufflé de voir qu’il y avait autant de filles au rendez-vous et ça m’a aussi un peu attristée de constater que les lieux de rencontres pour les femmes de notre communauté sont aussi inexistants…Les trois soirs au Drugstore m’ont amené une immense vague de bonheur et de joie de se sentir ensemble!
Quand et où avez-vous participé ou assisté à votre première fierté ?
Marina : En 2013 quand je suis arrivée à Montréal. Pour la petite fille de Sept-Îles, me retrouver dans ces festivités pour la première fois a été extrêmement marquant.
Debbie : Je me souviens que j’aimais beaucoup aller au défilé quand j’étais adolescente ! Malgré un coming-out tardif, mon lien avec la Fierté et la communauté s’est établi quand j’avais 16-17 ans.
Pourquoi avez-vous acceptées d’être co-présidentes de cette édition spéciale de Fierté Montréal ?
Marina : Parce que c’est important, parce qu’il y a encore beaucoup de chemin à faire et que c’est agréable de sentir qu’on peut inspirer des gens et être de nouveaux modèles pour les plus jeunes.
Debbie : Pour moi ça allait de soi! C’est dans notre ADN, c’est qui nous sommes. Nous avons la chance d’être dans une province et un pays où nous pouvons être qui nous sommes sans avoir peur. C’est donc à nous de briller et montrer notre présence pour toutes celles et ceux qui n’ont malheureusement pas ces droits. C’est une belle occasion pour avoir des discussions et exposer notre créativité aussi!
Comment prévoyez-vous la souligner cette année, cette fierté?
Les deux : Évidemment tout se fait en ligne cette année (merci Covid!), alors nous serons présentes sur les réseaux sociaux le plus possible. Dans notre quotidien, il n’est pas rare que nous avons de grandes discussions avec des proches ou des gens du public où on se fait un devoir de continuer d’ouvrir les esprits et faire tomber des préjugés. C’est aussi une façon pour nous de la souligner toute l’année!
INFOS | www.fiertemtl.com
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