On se plaint des bouchons à Montréal, on peut toutefois se consoler en pensant que nous sommes au 30e rang du classement mondial pour le plus de temps passé dans les bouchons. Le trio gagnant est, sans surprise et dans l’ordre, New York, Mexico et Londres où l’on perdrait en moyenne plus de 95 heures sur un an dans les congestions. Plus surprenant, Montréal devance toutefois des villes comme Berlin, Sydney ou Amsterdam.
Pour Montréal, on estime à 57 heures sur une année le temps passé dans les bouchons, mais la ville se situe en seconde place après Toronto dans le classement canadien. De quoi réfléchir aux transports alternatifs, comme le métro, le bus, la bicyclette (électrique ou non) et la marche.
Les batteries à plat ?
Mauvais temps pour les véhicules électriques. Alors que beaucoup de constructeurs misent sur le tout électrique pour les années à venir, les ventes ne sont pas ou plus au rendez-vous, sans compter les difficultés auxquelles font face plusieurs petits constructeurs face à la concurrence chinoise. De ce fait, certains débranchent totalement, comme la marque américaine Fisker qui s’est placée sous la protection de la Loi sur la faillite. De son côté, Tesla, bien connu par chez nous, a annoncé 14 000 licenciements en avril dernier. Quant à BMW, il a annulé un contrat de près de 3 milliards de dollars avec Northvolt.
Bien sûr, parmi les raisons invoquées pour expliquer ce recul, la Chine est désignée comme étant en partie responsable de cette situation, en ce qu’elle inonde le marché avec des véhicules électriques moins chers. Mais d’autres raisons expliquent ce ralentissement, comme l’inflation, la hausse des taux d’intérêt, le coût encore élevé des voitures électriques, avec comme conséquence une baisse du prix des minéraux puisque les constructeurs en achètent moins. Malgré tout, les dirigeants de Northvolt et le ministre de l’Économie du Québec, Pierre Fitzgibbon, restent optimistes, ce serait selon eux un mauvais moment à passer, donc on va de l’avant dans la construction d’usines de batteries. Dans ce contexte, la proposition d’annuler la subvention lors de l’achat d’un véhicule électrique n’est peut-être pas la meilleure idée.
Polestar en vitrine à Montréal
En avril dernier, Fugues vous proposait un essai du Polestar 2, ce véhicule tout électrique sino-suédois avant que Volvo ne cède ses parts à son partenaire suédois. Tranquillement, les véhicules Polestar s’installent dans le paysage automobile du Québec. Le Polestar 4 2025 vient de faire son entrée et la marque en a profité pour inaugurer sa première succursale, située sur le boulevard Robert-Bourassa à Laval. Comme quoi rien ne vaut une bonne vieille salle d’exposition. Une autre succursale est prévue sur la Rive-Sud.
Disons-le tout de suite, le Polestar 4, qui se situe entre un modèle hatchback et un VUS, se remarquera tout de suite. Il est dépourvu de lunette arrière. À la place, une caméra placée sur le toit du véhicule et un rétroviseur numérique à l’intérieur. En fait, quand vous lèverez la tête vers le rétroviseur, ce ne sera plus un reflet, mais une image que vous apercevrez. Peut-être que cela demandera un certain temps d’adaptation, l’avenir nous dira si l’idée séduit ou non les client.e.s. La raison avancée pour la suppression de la vitre arrière est que cela permettrait un meilleur dégagement pour les têtes des occupant.e.s à l’arrière. On peut aussi se demander si ce choix n’a pas pour objectif de se démarquer des modèles VUS coupés des constructeurs allemands comme BMW, Audi et Mercedes.
Cela dit, le modèle s’inscrit dans la tendance actuelle que l’on retrouve avec la plupart des modèles électriques. On aimerait parfois un peu plus d’audace comme c’est le cas pour le Hyundai Ionic 6, même si certain.e.s le comparent à un fer électrique.
Enfin, pour les personnes soucieuses de la planète, il est intéressant de savoir que le Polestar 4 utilise pour l’intérieur des matériaux recyclés quand c’est possible. Ainsi on préférera l’huile de lin au pétrole ou encore des filets de pêche abandonnés dans les océans. On se prend à rêver d’un modèle conçu totalement à partir de matière recyclée.
Difficile de comprendre les stratégies de mise en marché de la marque puisque le Polestar 3 — le modèle de luxe de la marque — annoncé depuis longtemps et commandable n’est toujours pas disponible, alors que le Polestar 4, déjà en production, sera livrable dès l’automne.
Le Polestar 4 est construit sur la plateforme SEA (Sustainable Experience Architecture), la même plateforme que pour les modèles 2 et 3. À l’intérieur se trouve une batterie d’une capacité de 100 kWh et dont l’autonomie est évaluée à 482 km. Comme c’est aujourd’hui la norme, le Polestar 4 pourra être muni d’un ou de deux moteurs pour la traction intégrale. Le modèle à deux roues motrices développera 272 chevaux, alors que la version à rouage intégral développera 544 chevaux.
Le prix d’entrée du Polestar 4 avec deux roues motrices avoisine 64 000 $, ce qui le rend admissible aux subventions provinciale et fédérale. Il faudra compter environ 75 000 $ pour la version à quatre roues motrices.