Selon une enquête réalisée en France par l’institut de sondage Ipsos et la Fondation Jean-Jaurès, 37 % des hommes de moins de 25 ans auraient une « mauvaise image des personnes LGBT + ».
Ceci-dit, de manière plus globale, l’étude révèle que le coming out est largement accepté dans la société française. Comment réagit l’entourage des personnes qui font leur coming out, c’est-à-dire une révélation volontaire de son orientation sexuelle ou de son identité de genre ? C’est l’objet de l’enquête réalisée par l’institut de sondage Ipsos et la Fondation Jean-Jaurès, publiée à l’occasion de la Journée internationale du coming out, le 11 octobre. L’étude a été commandée par l’Association Contact.
Un Français sur cinq a « reçu » un coming out ces 10 dernières années
Au total, un échantillon de 1 896 personnes de plus de 18 ans a été interrogé à ce sujet via internet. Parmi celles-ci, au cours des dix dernières années, un Français sur cinq a « reçu » un coming out de la part de son entourage proche. Comprendre : on leur a révélé ou ils ont découvert l’orientation sexuelle (homosexualité, bisexualité) ou l’identité de genre (non-binaire, transgenre, intersexe…) de personnes proches. Parmi ces personnes, 26 % se déclarent proches d’un parti de gauche, contre 13 % d’un parti de droite.
37 % des hommes ont « une mauvaise image des personnes LGBT + »
À la question « avez-vous aujourd’hui une mauvaise image des personnes LGBT + (personnes homosexuelles lesbiennes, gais, bisexuelles et transgenres…) ? », 18 % des personnes interrogées répondent « oui ». Ce score monte à 37 % chez les hommes de moins de 25 ans, et à 30 % chez les hommes de 25 à 34 ans. Ils sont 39 % à répondre « oui » à cette question, parmi les personnes se situant à l’extrême droite sur l’échiquier politique et 24 % de celles se définissant plutôt à droite. Au total, 13 % des femmes disent avoir une mauvaise image des personnes LGBT +, contre 24 % des hommes.
Une question clivante, marquée politiquement
Cette enquête révèle également que la question du soutien à la cause LGBT + est plus clivante, et surtout très marquée politiquement. En effet, chez les personnes se disant de la gauche radicale, elles sont 94 % à affirmer soutenir la cause LGBT +, contre 53 % à l’extrême droite.
Plus d’inquiétudes pour les personnes transgenres
Selon cette étude, le coming out des personnes transgenres reste particulièrement difficile, avec 26 % des répondants le percevant comme « plus complexe que les coming out liés à l’orientation sexuelle ». Les inquiétudes concernant les personnes transgenres sont également plus élevées, notamment en raison des discriminations et violences qu’elles subissent.
L’importance des associations pour être aidés
Quant aux parents qui « reçoivent » un coming out, leur perception évolue au fil du temps : ils passent de 48 % d’acceptation complète au moment de l’annonce à 71 % aujourd’hui. Selon l’enquête, « les associations jouent un rôle crucial dans ce processus, avec 72 % des répondants indiquant que parler avec des associations est bénéfique. Cependant, seuls 15 % ont effectivement sollicité leur aide, suggérant un besoin de rendre ces ressources plus visibles et accessibles ».