Dimanche, 16 mars 2025
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    Rouler électrique en hiver

    Combien une voiture électrique perd-elle d’autonomie l’hiver ? Les constructeurs automobiles n’indiquent pas dans les fiches techniques de leurs modèles électriques l’autonomie dans des conditions hivernales. Selon les chroniqueurs automobiles et les modèles essayés, il est difficile de savoir à combien se situent les pertes. Le CAA-Québec et l’Association canadienne des automobilistes (CAA) ont effectué un grand test comparatif avec les 13 véhicules électriques les plus vendus au Canada. Pour ce faire, ils ont déterminé les mêmes paramètres pour chacun des modèles et comparé les résultats obtenus avec l’autonomie officielle publiée par Ressources naturelles Canada pour une distance parcourue avec une seule charge.

    Les deux véhicules dont la diminution de la batterie est la plus lente en situation hivernale sont le Polestar 2 et le Chevrolet Silverado EV, avec seulement -14 % de perte d’autonomie. Le Volvo XC40 Recharge se classe quant à lui bon dernier avec -39 %.
     
    En plein hiver, il faut savoir que l’on devra soustraire entre 100 et 150 kilomètres avec une pleine charge, et prendre en considération cette contrainte au moment de parcourir un long trajet.
     
    Les écarts sont aussi nombreux pour les temps de recharge, qui varient de 10 à 80 %. Il faut attendre, par exemple, 33 minutes pour que la batterie du Kia EV9 atteigne 80 % de sa pleine capacité à partir d’une borne de recharge rapide, mais patienter 92 minutes pour le Toyota bZ4X. 
     
    Toujours selon le sondage cité par les mêmes sources, 53 % des propriétaires de véhicules électriques préfèrent un véhicule à essence pour les longs trajets en hiver et 67 % éprouvent de l’inquiétude relativement à l’autonomie par temps froid.
     
    Tesla dans la tourmente
    Avec les taxes commerciales imposées par Donald Trump, on parle de boycotter les produits manufacturiers américains et plusieurs personnes m’ont demandé si ce serait une bonne idée de boycotter Tesla. Pas sûr que cela fasse bouger le gouvernement américain. Si ne plus acheter de Tesla nuisait au constructeur, un certain nombre d’employé.e.s risqueraient de perdre leur emploi, sans que cela ne vienne toucher la fortune d’Elon Musk, plus grosse fortune au monde, ni même impressionner le président en poste.
     
    Cela n’empêche pas quelques initiatives locales, parfois plus liées à l’imposition de taxes par le gouvernement Trump que par un boycott de Tesla. Ainsi, le conseil municipal de Toronto a approuvé une motion présentée par Olivia Chow, visant à exclure les véhicules Tesla d’un programme d’incitatifs pour véhicules électriques (taxis et covoiturage comme Uber) en guise de représailles contre la menace de tarifs douaniers.
     
    Cependant, depuis l’élection américaine, les ventes de Tesla ont considérablement chuté à travers le monde, particulièrement en Europe, avec une baisse moyenne de 50,4 % entre janvier 2024 et janvier 2025. En Chine, l’un des plus grands marchés de la marque, on enregistre une baisse de 11,5 % des ventes depuis 2021. Cette chute des ventes a entraîné aussi une baisse de 11 % des actions de la marque. Les commentateurs automobiles parlent de l’effet Musk. On ne sait comment réagira le fondateur, nommé à un poste non fédéral du « Département de l’efficacité gouvernementale », avec la responsabilité de diminuer de moitié les dépenses dans la fonction publique, tout en ayant de compte à rendre qu’à Donald Trump directement.
     
    La chute des ventes de Tesla n’empêche pas le constructeur d’augmenter le prix de ses voitures d’un montant de 4 000 $ à 9 000 $, selon la version du Model 3, et de 4 000 $ pour les Model Y, Model S et Model C, peu importe les versions. Quant au monstre futuriste, le
    Cybertruck, vers lequel les acheteurs ne se précipitent pas, la baisse des prix est conséquente, mais pas suffisante pour le rendre plus abordable. Ainsi, le Cybertruck, à deux moteurs et à rouage intégral, se détaillait à 137 990 $ et est aujourd’hui proposé à 114 990 %, alors que le Cyberbeast, doté de trois moteurs électriques totalisant 845 chevaux et qui était proposé à 165 990 $, se vend aujourd’hui 142 990 $. Nouveaux prix auxquels il faut ajouter divers frais et la taxe de luxe fédérale.
     
    Acheter une voiture assemblée au Canada
    Dans la même veine, plusieurs souhaitent acheter des véhicules assemblés au Canada. Cependant, certaines versions d’un même modèle sont importées. Par exemple, vous ne trouverez que le Super Duty tiré du camion Ford de la Série F. Du côté de GM, seuls les Chevrolet Silverado LD (Light Duty) et Heavy Duty sortent d’usines au Canada. Pour Stellantis, on peut se procurer les Chrysler Grand Caravan et Pacifica, mais aussi la Dodge Charger électrique. On peut également se tourner vers la Honda Civic et le CR-V, ainsi que le Toyota RAV4, l’un des VUS les plus vendus au Canada. Un choix somme toute très limité.
     
    On peut aussi se tourner vers des véhicules importés, en s’assurant qu’ils ne sont pas
    construits et/ou assemblés aux États-Unis. 

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