On reparle de subvention pour l’achat de véhicules électriques. Abandonnées en février dernier aussi bien par le fédéral que par le provincial en début d’année, elles ont fait chuter les ventes et laissé en plan de nombreux véhicules chez les concessionnaires. Devant ce constat, Québec a rapidement réagi en offrant de nouveau 4 000 $ pour tout véhicule 100 % électrique, mais des conditions s’appliquent. Il est bon alors de vérifier sur le site du gouvernement du Québec si le modèle que vous choisirez correspond aux critères établis*.
La nouvelle ministre de l’Environnement et des Changements climatiques au fédéral, Julie Dabrusin, a annoncé de son côté qu’elle envisageait de rétablir le programme de subvention, sans préciser quelle sera la hauteur de la contribution fédérale. Rappelons que plus de la moitié des véhicules électriques (51,6 %) du Canada ont été achetés au Québec. Les subventions conjuguées des deux paliers de gouvernement y sont pour beaucoup. Les ventes ont chuté de 44 % en mars 2024 par rapport à mars 2025. En avril, la chute est moins spectaculaire, 27 %, et l’on impute la raison au retour de la subvention provinciale.
Nissan LEAF 2026
La Nissan LEAF, troisième génération, subit une transformation complète. Il faut reconnaître que le modèle précédent n’avait rien de très sexy, avec son allure pataude, plus proche d’un fer à repasser sur roues que d’un foudre de guerre. Mais c’était avant tout son côté pratique et l’économie qu’elle offrait, qui avait séduit nombre d’acheteurs et d’acheteuses. Celle qui arrivera chez les concessionnaires dès cet automne ajoute aux qualités de la précédente la carte séduction, avec des allures de petit VUS sportif. Le volume de chargement diminue en raison du hayon plus incliné, qui rappelle ainsi les formes d’un coupé. L’intérieur a été totalement repensé et se compose de deux grands écrans rectangulaires atteignant 12,3 po sur les versions de base et 14,3 po sur les versions plus luxueuses. C’est sobre et fonctionnel et la gamme de fonctionnalités est complète, mais il faudra choisir la version Platinum pour obtenir Google intégré au système multimédia.
Du côté des batteries, on retrouve une petite batterie développant 40 kWh pour le modèle de base. Pour les versions S+, SV+ et Platinum, gros changement puisqu’elles sont équipées d’une batterie de 60 kWh pouvant atteindre une autonomie de 417 à 488 km, selon les chiffres avancés par le constructeur.
Nissan a misé sur trois évolutions qui devraient retenir l’attention de plusieurs. Tout d’abord, une meilleure autonomie, puis une recharge plus rapide en passant de 45 min pour l’ancienne LEAF à 35 min pour une recharge de 10 à 80 %. Enfin, et c’est à considérer lorsqu’on roule au Québec l’hiver, une meilleure gestion thermique de la batterie par grand froid, la batterie se voyant recouverte, entre autres, d’un couvercle en résine pour une meilleure isolation, avec l’intégration d’une pompe à chaleur écoénergétique qui préserve la charge de la batterie par temps froid.
La nouvelle LEAF 2026 témoigne d’une refonte totale, ce qui en fait un tout nouveau modèle, au point de s’étonner qu’elle n’ait pas changé de nom.
Polestar 4 enfin disponible
Annoncé depuis plus d’un an, il n’avait pas encore atteint nos routes. La raison en est simple : fabriqué en Chine, le Polestar 4 se voyait imposer des tarifs douaniers canadiens de 100 %. Pour contourner ce handicap, le constructeur a choisi la Corée du Sud, Bosan exactement, pour produire les modèles destinés au marché nord-américain.
Plus grand que le Polestar 2, mais plus petit que le Polestar 3, qui est en fait un VUS, le Polestar 4 se distingue par son absence de lunette arrière. Cette absence de visibilité arrière est remplacée par une caméra placée sur le toit. L’image est alors diffusée sur un rétroviseur numérique à bord. Se voulant un multisegment aux allures de coupé, le Polestar se détaille à partir de 64 900 $, mais la facture peut grimper rapidement selon le niveau d’équipement choisi. Avec l’ensemble Pilot, auquel on peut ajouter l’ensemble Plus et, si ce n’est pas suffisant, l’ensemble Performance, on peut s’attendre à une facture de 82 500 $ avant les frais et les taxes.
Deux motorisations électriques sont proposées. Un moteur pour la version à propulsion, qui développe 272 chevaux et est doté d’une batterie de 100 kWh, avec une autonomie estimée à 482 km. La version à rouage intégral intègre quant à elle deux moteurs, permettant d’atteindre une puissance de 544 chevaux et, comme toujours dans le cas des véhicules équipés du rouage intégral, cela entraîne une diminution importante de l’autonomie qui chute alors à 434 km.
Bien évidemment, le Polestar 4 regorge de technologie, surtout si l’on additionne les trois niveaux d’équipements proposés. Du hayon à commande électrique à la caméra 360 degrés, ou encore de la clef numérique pour appareils Apple aux sièges avant à 12 réglages électriques ou à l’affichage tête haute, la liste ne cesse de s’allonger.
Reste une inconnue : l’absence de vitre arrière représentera-t-elle un frein pour la clientèle ? Certes, le remplacement des rétroviseurs intérieurs et extérieurs par des caméras constitue une avancée technologique intéressante, mais cela exige des changements de comportement dans la conduite.
Le Buzz ne fait plus le buzz
Attendu depuis des années, on se réjouissait de voir enfin le Volkswagen ID Buzz pointer le bout de son nez. Sympathique avec un charme bien dosé de rétro-moderne, gros clin d’œil au Combi qui a marqué les années 70, le Buzz a refroidi les ardeurs des acheteurs et des acheteuses par son prix. Pour la version de base, il faut compter 80 000 $ et le Buzz ne se qualifie plus pour les subventions. Autre petit irritant : l’autonomie atteint, dans les meilleures conditions, 400 km, ce qui est peu somme toute pour un véhicule de ce prix.
Conséquence inévitable : les modèles s’accumulent chez les concessionnaires. À peine 250 Buzz ont trouvé preneurs au Canada, alors que plus 700 exemplaires sont disponibles. Peut-être le bon moment pour négocier un prix qui soit plus acceptable. Qui sait ? Un échec retentissant pour l’introduction de ce modèle Volkswagen au Canada et c’est bien dommage, car le Buzz avait tout pour séduire une nombreuse clientèle… excepté le prix.

