Mercredi, 15 janvier 2025
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    Green Lantern : Hate crime, no 154

    Les personnages gais à l’intérieur des grandes écuries de comic book américaines (DC Comics et Marvel Comics) sont plutôt rares, sinon quasi inexistants. Et ce, particulièrement au niveau des super héros.

    En fait, à ce jour, le seul super héros ayant affiché son homosexualité est Northstar — un Canadien français du nom de Jean-Paul Boubier — qui accomplit ce geste dans un numéro (No 106) surprenant de lucidité et de complexité de la série Alpha Flight

    Lorsque DC Comics annonça que Green Lantern allait affronter le problème de l’homophobie et de la violence faites aux gais, une grande fébrilité s’empara des amateurs du genre. Après tout, ce serait la toute première fois que le thème serait directement abordé dans ce médium.

    L’intrigue gravite autour de Terry, un des compagnons de Green Lantern, et de David, son copain. À leur sortie d’un bar gai, ils sont poursuivis par trois brutes à peine sortie de l’adolescence qui battront sauvagement David, séparé de son Terry au cours de la poursuite.

    Green Lantern : Hate crime, no 154 / Judd Winick, Dale Eaglesham & Rodney Ramos

    Celui-ci se retrouve hospitalisé et dans le coma avec des os brisés et une fracture du crâne. L’angoisse et la fureur qui animent les personnages sont fort bien mises en scène. Terry se sent désemparé et impuissant devant son copain et fait également face à l’hostilité des parents de celui-ci qui le rendent responsable de l’état de leur fils.

    Green Lantern, quant à lui, est animé d’une grande fureur. Lorsqu’il apprend que l’un des trois assaillants a été capturé par la police, mais refuse de révéler l’identité de ses deux comparses, il pénètre dans le cachot de ce dernier et le torture, en lui brisant lentement certains membres, jusqu’à ce qu’il livre les informations demandées.

    Green Lantern : Hate crime, no 154 / Judd Winick, Dale Eaglesham & Rodney Ramos

    Une fois en présence des deux autres lascars, il laissera éclater sa colère qui l’amènera presque à tuer les deux hommes.

    Un tel comportement est quelque peu troublant puisqu’il se situe au cœur d’un récit dénonçant la violence. Il est toutefois révélateur des sentiments qui nous animent tous devant tout acte de violence perpétré à l’encontre de gais et lesbiennes.

    Que Green Lantern ait réalisé juste à temps l’ampleur de son agressivité est tout à son honneur. Combien d’entre nous pourrait en dire autant dans la même situation et en possession des mêmes pouvoirs?

    Un récit fascinant qui se poursuivra dans un numéro subséquent.

    Green Lantern : Hate crime, no 154 / Judd Winick, Dale Eaglesham & Rodney Ramos. New York : DC Comics, novembre 2002. 44p.

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