Jeudi, 18 avril 2024
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    Être à soi et aux autres avec plus de douceur

    Beaucoup se souvienne de Burning Skin de Roger Sinha. Le chorégraphe a un parcours totalement métissé, fils d’un père indien et d’une mère arménienne. Né à Londres, le jeune garçon grandit à Saskatoon en Saskatchewan. Le jeu des identités, Roger Sinah, il connaît. Les questions d’intégration aussi d’ailleurs. Et bien sûr des racines disséminés un peu partout dans le monde. Installé à Montréal depuis longtemps, Roger Sinha continue de brouiller les frontières dans sa création.  

    Avec D’os et d’écorce, le créateur se concentre sur ce qui nous relie tous bien plus profondément que toutes les parures identitaires et culturelles qui nous habillent. Et c’est en se tournant vers ses origines et la culture indienne que Roger Sinha tente de retrouver dans la rythme, la respiration, et la voix ce qui relie l’humanité. «Cela m’a pris du temps avant de découvrir mes origines indiennes pour sortir de la honte d’être indien que je ressentais quand j’étais jeune, de confier Roger Sinha, et si dans Burning Skin, il y avait quelque chose de très déchirant, avec D’os et d’écorce, le reflet de cet abandon des origines est une réflexion avec plus de douceur». La découverte de la danse classique indienne Bharata Natyam n’a pas pour autant fait renoncer le chorégraphe à d’autres influences. Comme l’utilisation pour la musique du Didjeridoo, cet instrument australien qu’il a découvert récemment et dont il joue depuis comme une forme de méditation. Auxquelles s’ajoutent la partition musicale de Katia Makdissi-Warren, compositrice québécoise, spécialiste des métissages des musiques et des voix du monde. Entre autres pour sa collaboration avec Roger Sinha, l’introduction du katajjaq, chant de gorge traditionnel inuit interprété par deux femmes face à face. Pour Roger Sinha, le narratif de sa dernière création se trouve dans ses croisements culturels et laisse éclore l’aspect poétique de son travail.  

    Roger Sinha Le chorégraphe dit aussi avoir changé sa façon de créer. «Je donne des lignes directrices aux danseurs et nous explorons ensemble, explique Roger Sinha, et au fil des explorations, ils m’ouvrent de nouvelles fenêtres d’opportunité dans mon travail d’écriture».  Sur scène, 6 danseurs investiront cet univers aux multiples influences accompagnés entre autres par deux musiciens, Bertil Schulrabe aux percussions, et nul autre que Roger Sinha au didjeridoo, ainsi qu’une bande sonore avec les créations de Katia Makdissi-Warren.  À travers ce voyage, D’os et d’écorce nous propose une réflexion empreinte de douceur sur la condition humaine, et sur nos relations aux autres et au monde qui nous entoure.  

    INFOS : D’OS ET D’ÉCORCE de Roger Sinha, du 22 au 25 janvier 2020 à 19h, à l’Agora de la danse
    BILLETS : agoradanse.com 

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