Normalement, l’association ARC, Aînés et retraités de la communauté, organise un brunch hebdomadaire, des sorties au cinéma, au resto, des rencontres de discussions et bien plus encore. Mais voilà, la crise du coronavirus a chamboulé toutes ces activités et, pour les plus âgés de ces hommes, cela a signifié que, pour leur propre sécurité, ceux-ci doivent rester à la maison. Or on le sait, beaucoup d’hommes gais souffrent déjà de solitude et d’isolement. C’est pourquoi l’ARC a mis en place une chaîne téléphonique pour rejoindre ses 300 membres afin de les rassurer. Des projets sont également en marche grâce à la technologie…
Après le confinement décrété par le gouvernement du Premier ministre François Legault, le 13 mars, et les mesures de distanciation physique pour endiguer la propagation de la COVID-19, l’ARC avait cessé toutes ses activi-tés dès le 14 mars. Étant donné que l’âge moyen des membres de l’ARC est de 70 ans, ceux-ci se retrouvaient tout à coup confinés chez eux sans
la possibilité de partager leurs journées avec des amis.
Après une vidéoconférence des membres du conseil d’administration, le 25 mars, il avait été décidé de former une chaîne téléphonique pour rejoindre tous les participants de l’ARC. «C’est une façon personnalisée pour l’orga-nisme de soutenir ses membres et de leur signifier que leur bien-être et leur intérêt font partie de nos valeurs fondamentales», souligne-t-on par communiqué.
«En date du 17 avril, on avait déjà rejoint environ 214 personnes. Il nous faut appeler encore plus d’une quarantaine de personnes. La plupart des gens appréciaient qu’on les appelle pour prendre de leurs nouvelles et voir s’ils avaient besoin de quelque chose. Cela les rassurait aussi et brisait un peu leur isolement. Évidemment, beaucoup d’entre eux s’ennuient. Une seule personne nous a demandé de l’aide pour que l’on puisse lui livrer de la nourriture, et cela a été fait», dit André-Yves Rompré, membre du conseil d’administration de l’ARC, responsable des communications.
«L’objectif est de ne pas perdre le contact avec les membres», précise André-Yves Rompré. Si certains ont la facilité d’utiliser les moyens technologiques permettant par exemple, la vidéoconférence, etc., d’autres sont moins agiles. «Nous avons tenu une vidéoconférence avec le député et ministre Steven Guilbeault (député de Laurier-Sainte-Marie) pour obtenir du financement afin de développer notre réseau permettant aux gens de s’initier aux moyens technologiques», poursuit M. Rompré.
Ainsi, selon les besoins et l’évolution de la crise du coronavirus, on développera un blogue d’information, on désire également mettre sur pied un forum pour permettre aux gens de maintenir les liens entre eux. «[…] Par la suite, nous évaluerons la possibilité d’instaurer un chat et une fonction de téléconférence. Pour que ces objectifs se réalisent, nous élaborerons un service de formation individualisée en ligne pour familiariser nos membres avec ces outils technologiques. À cet égard, l’ARC est à la recherche de mordus d’informatique qui pourraient donner un coup de pouce à cet emballant projet», apprend-t-on encore par ce communiqué.
«Aujourd’hui et plus que jamais, [nos membres] auront besoin de se sentir connectés entre eux – outre une infolettre hebdomadaire et un site internet auxquels ils ont accès – et de savoir que le conseil d’administration les accompagnera tout au long de la crise», de déclarer le président de l’ARC, Richard Desjardins, qui s’est retrouvé lui-même en confinement après son retour de vacances en Floride.
Si vous vous sentez seuls et isolés, il ne faut pas hésiter à entrer en contact avec l’ARC – Aînés et retraités de la communauté: 514-730-8870 ou [email protected] ou encore par le site internet arcmontreal.org