Depuis la parution de la première saison, en 2019, Euphoria a provoqué un engouement sans pareil, surtout auprès de la génération Z. Esthétique léchée, musique planante, scènes crues et frontales, exploration des thèmes de l’affranchissement de l’adolescence et de la fluidité et de la liberté sexuelle; tous ces éléments expliquent pourquoi la série a autant marqué l’imaginaire. La saison 2, retardée par la crise de la COVID, est de retour sur CRAVE au rythme d’un épisode par semaine. Et quel retour fracassant.
Rappelons que la première partie sortie en 2019 est arrivée comme un ovni à la télé. Sans fard, Euphoria dépeint les relations toxiques et tumultueuses d’un groupe d’adolescents américains. Addiction, acceptation de soi, sexe et alcool en excès, la série pointe s’intéresse au mal-être d’une jeunesse en quête d’identité sans jamais tomber dans la caricature.

L’héroïne Rue Bennett, incarnée par Zendaya, est une étidiante dépendante à la drogue que l’on suit dans ses déboires entre ses courtes périodes de sobriété et ses rechutes. Un rôle puissant et tragique récompensé en 2020 par l’Emmy Award de la meilleure actrice dans une série dramatique. Zendaya partage l’affiche avec la lumineuse Hunter Schafer dans le rôle de Jules, une adolescente transgenre, mais aussi Jacob Elordi (Nate), Sydney Sweeney (Cassie), Alexa Demie (Maddy) et plusieurs autres tous magnifiques et criant de réalisme.
Le premier épisode de cette nouvelle saison replongent directement le spectateur dans l’univers sans filtre de la série : nudité, sexe, violence, émotions épidermiques. L’épisode reprend le style de la première saison en dévoilant le passé d’un personnage : cette fois-ci c’est Fezco, dealer et ami de Rue, qui ouvre le bal. Ce nouveau chapitre est l’occasion de découvrir et redécouvrir les personnages emblématiques de la série. Tel que Lexi, la discrète amie d’enfance de Rue, mais aussi les origines de la double vie de Carl, père de Nate.

Cette deuxième saison est aussi marquée par l’arrivée de nouveaux personnages, comme Elliot, un nouvel étudiant incarné par le chanteur Dominic Fike qui se lie d’amitié avec Rue et Jules, mais qui n’est pas de la meilleure influence… Mais aussi Minka Kelly (Titans) et Demetrius ‘Lil Meech’ Flenory Jr (Black Mafia Family), dans le rôle de Travis, un DJ séducteur et séduisant.
L’un des points forst d’Euphoria est sans contexte sa qualité d’image si particulière. La série entièrement filmée sur pellicule offre un grain spécifique à l’image et un rendu naturel. Un choix assumé par le réalisateur Sam Levinson, habitué aux esthétiques finement recherchées.
Les deux premiers épisodes offrent des séquences presque théâtralisées par des jeux de lumière lorsque Rue et Jules se revoient pour la première fois. Les acteurs sont sublimés par un jeu de clair-obscur qui apporte encore plus de profondeur au récit. Un peu plus tard dans la série, lors des scènes de trip de Rue, l’imaginaire se mêle au réel pour une immersion totale.

Les tenues et maquillages extravagants de la première saison sont un peu moins présents dans les premiers épisodes, mais on notera un soin plus grands aux dialogues. Les échanges dévoilent davantage les personnages, en proie à leurs tourments.
Partie intégrante de l’identité d’Euphoria, la musique semble encore plus en symbiose cette saison.
La nouvelle saison a définitivement tous les ingrédients pour séduire ses fans et s’en faire d’autres, abordant de nouvelles thématiques comme les relations familiales, la culpabilité, la perte de désir sexuel, la jalousie. Les premiers épisodes semblent annoncer plein de rebondissement et de changements radicaux dans les vies des personnages…
