Les élu·es du Texas ont voté mercredi 17 mai l’interdiction aux mineurs des soins de transition de genre, comme les traitements hormonaux ou chirurgicaux, tandis que le gouverneur de Floride Ron DeSantis promulguait un texte similaire.
Ces textes, adoptés dans deux États républicains, constituent un nouvel exemple de l’offensive conservatrice sur les questions LGBT+.
Au Texas, la législation interdirait aux médecins de pratiquer de tels soins. Une exception est prévue pour les mineurs suivant déjà un traitement, mais ceux-ci doivent progressivement s’en « sevrer », d’après le document.
Pour devenir une loi, le texte doit encore être signé par le gouverneur républicain, Greg Abbott, ce qui semble tenir de la formalité compte tenu de ses positions sur le sujet.
L’an dernier, il avait ordonné à son administration d’enquêter sur les parents dont les enfants reçoivent de tels traitements, les assimilant à de la maltraitance. Cela avait poussé des familles à fuir l’Etat.
Si le texte est promulgué, le Texas, deuxième Etat américain le plus peuplé, serait aussi le plus grand à avoir adopté une telle politique. Mais pas le seul.
Ron DeSantis, gouverneur de Floride – troisième Etat en nombre d’habitants –, a signé le 17 mai une loi, votée début mai, qui interdit les traitements hormonaux et chirurgicaux de transition de genre aux mineurs.
Le républicain, vu comme un très probable candidat à l’élection présidentielle de 2024, a comparé ces actes médicaux à des « mutilations ».
« Il s’agit d’une attaque contre la liberté », a dénoncé Joe Saunders, de l’association Equality Florida, qui défend les droits LGBT+. « Les Etats libres n’enlèvent pas aux parents le droit de décider quels soins recevront leurs enfants. »
Au total, une quinzaine d’Etats ont adopté des restrictions de ce type.
D’autres lois s’attaquent à la discussion du genre à l’école, à l’utilisation de pronoms non-genrés par les mineurs ou encore aux spectacles de drag queens, jugés trop sexualisés par les conservateurs.
Illustration des divisions de la société américaine, des Etats démocrates ont au contraire promis d’être des « sanctuaires » pour les jeunes trans.