Vendredi, 14 février 2025
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    Sauver le monde (4. Les voleurs d’avenir)

    Dans Sauver le monde, la conclusion épique de la tétralogie Les voleurs d’avenir de Jean-Philippe Bernié, nos héros font face à différents dilemmes dont la résolution affectera le sort de l’humanité. Marek craint cependant que la moindre de ces décisions entraine des conséquences mortelles pour ses proches, plus particulièrement Laurent.

    Bien évidemment, demeure l’option de préserver le statu quo d’un 25e siècle rongé par la désolation et le totalitarisme et de retourner au 21e pour y mener une vie bien peinarde tout en… oubliant l’épée de Damoclès suspendue au-dessus de la planète Terre. Un voyage temporel à notre époque élimine cependant bien rapidement cette dernière option. En effet, Marek, sa sœur Amélie, Laurent et Mme Oulgakoff font irruption dans un présent où l’humanité a disparu : les villes sont désertes, si ce n’est la présence de cadavres jonchant les rues. Un stratagème diabolique de madame Charterel, qui désire ainsi s’assurer que le passé ne sera jamais changé, préservant de cette manière son emprise sur le monde. C’est le propre des récits de voyages dans le temps, que de présenter des dilemmes cornéliens : une série de paradoxes temporels où chaque option est porteuse de son lot de conséquences délétères ou absurdes. S’ajoute une pointe de complexité avec des notions de dimensions parallèles : ce multivers qui fait présentement le bonheur de DC et de Marvel au cinéma. À la différence de ces derniers, on ne peut que saluer la clarté avec laquelle l’auteur présente ici les concepts, les enjeux, de même que les culs-de-sac des diverses solutions temporelles ou interdimensionnelles projetées.

    Bref, Marek fait face à un dilemme titanesque : comment ramener le présent à la vie et changer le futur, tout en protégeant la vie de Laurent et de Mme Oulgakoff ? Car s’il change un élément du passé, le futur — où ces derniers sont nés — n’existe techniquement plus. Marek constate quant à lui avec terreur que ses pouvoirs parapsychiques constituent une force incontrôlable et que les démons qui l’habitent peuvent tout autant être source de vie que de mort.

    Peut-il espérer trouver un équilibre ? À l’instar des précédents opus, ce dernier volume alterne entre action trépidante, tension psychologique et introspection. Difficile de dire adieu à l’univers ainsi créé par Jean-Philippe Bernié, qui nous aura permis de voyager à travers le temps et toute la gamme des émotions, tout en mettant en scène des personnages confrontés à des choix qui semblent parfois impossibles ! Une lecture pour les jeunes (12 et ans et plus) et les moins jeunes ! Mais, qui sait, et si Madame Charterel n’avait pas dit son dernier mot ?

    INFOS | Sauver le monde (4. Les voleurs d’avenir)/Jean-Philippe Bernié. Montréal : Glénat, 2023, 189 p.

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