« Les familles, dans toute leur diversité, jouent un rôle fondamental dans la société », souligne ce texte lu devant le Conseil des droits de l’homme par la représentante de l’Australie.
Près de 40 pays ont apporté leur soutien mardi à la famille dans toute sa diversité, y compris LGBT+, au moment où des pays musulmans et africains contestent vigoureusement les concepts même d’orientation sexuelle et de genre dans les enceintes de l’ONU.
« Les familles, dans toute leur diversité, jouent un rôle fondamental dans la société », souligne ce texte lu devant le Conseil des droits de l’homme par la représentante de l’Australie, et soutenu par 37 pays essentiellement des continents européen et américain auxquels s’ajoutent Israël, la Nouvelle-Zélande et Timor Oriental.
« Il existe une grande diversité dans les familles du monde entier, et ce soutien doit donc inclure toutes les compositions familiales, y compris les familles multigénérationnelles et élargies, les familles monoparentales, les familles LGBT+ et les groupes de parenté autochtones », insiste le texte.
Les pays signataires appellent leurs pairs et l’ONU « à continuer d’appliquer une optique inclusive aux familles et à veiller à ce que l’égalité, la non-discrimination et l’universalité des droits de l’homme restent au centre du soutien aux familles ».
Ce texte est une pierre dans le jardin de pays, notamment du Moyen-Orient, qui dans diverses enceintes de l’ONU défendent la famille, comme centrale, mais dans un sens traditionnel : un homme, une femme et leurs enfants.
Les questions liées au genre et à l’orientation sexuelle seront au cœur de la session du Conseil des droits humains qui a commencé lundi 19 juin et qui va durer jusqu’à la mi-juillet.
Elles sont devenues un point de contention très sérieux dans toutes les enceintes onusiennes.
Les Etats musulmans portés par l’Organisation de la coopération islamique mais aussi des Etats africains ou encore la Russie et la Chine tentent de revenir sur ces concepts de genre et d’orientation sexuelle qui sont pourtant entérinés par les textes onusiens depuis une bonne décennie.
Mi-juin, l’OCI et les pays africains avaient temporairement bloqué l’adoption du budget de l’Organisation internationale du travail (OIT) pour faire valoir leur point de vue sur ces questions de genre.
Un affrontement qui vient après les “clashs” lors de l’Assemble mondiale de la santé sur les maladies sexuellement transmissibles l’année dernière ou déjà au Conseil des droits de l’homme en juillet 2022, quand le mandat du défenseur des droits des minorités LGBT+ avait été renouvelé de justesse.
« Une fois que les droits sont acquis, nous ne resterons pas les bras croisés, nous ne les remettrons pas au placard et nous ne les supprimerons pas », avait lancé la semaine dernière le ministre canadien du Travail, Seamus O’Regan, qui est lui-même gai.
Mais les fortes tensions géopolitiques notamment entre le camp occidental et la Chine et la Russie donnent un moyen de pression à des pays qui jusque-là se sentaient peu écoutés, comme nombre de pays africains.