Elle s’appelait Marilyn

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Marilyn Monroe nous a quitté.e.s en 1962, mais son image et son mythe sont demeurés immortels et continuent toujours d’inspirer et d’habiter notre mémoire. À l’occasion du 60e anniversaire de sa disparition est né un projet hors de l’ordinaire, celui de la sublimer et de l’humaniser à travers trois œuvres de fiction.

Dans Elle s’appelait Marilyn, Nora Atalla, Jean-Max Méjean et Mattia Scarpulla se sont ainsi attaqué.e.s à ce monstre sacré afin de le transposer au cœur de trois nouvelles qui, chacune à sa manière aborde le thème de la pérennité de la vie à travers la mort et la mémoire.

« Une souris à Manhattan », de Nora Atalla, évoque une comédienne qui cherche désespérément à s’effacer pour devenir Marilyn. Son acharnement est tel qu’il devient éventuellement difficile de faire la part des choses entre l’entrelacement de la réalité et de la fiction où elle cherche à s’oublier et à se réinventer.

« La nuit de Zelda Zonk », de Jean-Max Méjean nous présente une Marilyn, au matin de son décès, alors qu’elle traverse le monde des morts et porte un regard mélancolique, mais toujours réaliste, sur son passé et certains regrets qui l’habitent.

« Je ne sais même plus avec quel homme j’aurais aimé vieillir tranquillement. […]
Je cherchais mon père à travers eux. Tous ceux qui ont compté pour moi, je les ai appelés Daddy. Daddy, mon petit Daddy, où es-tu maintenant, pourquoi suis-je si seule en cette nuit qui annonce ma mort ? »

« Dans la peau », de Mattia Scarpulla, présente le portrait de Lou, une jeune Québécoise qui cherche à échapper à la domination de ses proches à travers une Marilyn qui, selon elle, l’habite, la soutien et la possède.

Un regard singulier, à la fois intime et pénétrant, sur l’actrice : sur ce qu’elle a été, sur ce qu’elle représente pour plusieurs, mais également sur le fantasme de ce qu’elle aurait pu être. À noter une préface fort instructive de la chanteuse Marie-France, qui l’a incarnée sur la scène l’Alcazar, et nous régale de certaines anecdotes savoureuses.

INFOS | Elle s’appelait Marilyn / Nora Atalla, Jean-Max Méjean & Mattia Scarpulla : nouvelles. Lachine : Éditions de la Pleine lune, 2024, 175 p.

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