L’adoption de lois criminalisant les relations LGBTQ dans certains pays africains a aggravé les défis auxquels les populations clés sont confrontées pour accéder aux services de lutte contre le VIH.
Comment les communautés s’en sortent-elles ? En Ouganda, où la prévalence du VIH chez les adultes est passée de 18 % en 1992 à 5,2 % en 2020, la loi anti-homosexualité menace les progrès accomplis et les communautés ont constaté une recrudescence de la discrimination, de la violence, des arrestations et de la « justice populaire ». Les professionnels-es de santé craignent de traiter les personnes LGBTQ. Une équipe d’intervention (formée par le gouvernement et d’autres agences) a coordonné les efforts pour traiter les effets de la loi sur les personnes LGBTQ. Les professionnels-es de santé ont été formés-es pour maintenir des services accueillants pour les personnes LGBTQ ; et les personnes paires des populations clés ont été soutenues pour effectuer le suivi des personnes, les
renouvellements de traitement et les orientations.
Au Ghana, où le Parlement a approuvé une loi homophobe, les professionnels-es de santé utilisent des stratégies communautaires pour maintenir l’accès des hommes gays et bisexuels aux services de lutte contre le VIH. Cela inclut des éducateurs pairs passant de la sensibilisation de groupe à des engagements individuels pour réduire la visibilité publique ; le transfert des tests et des traitements à domicile et dans des lieux sûrs identifiés par les pairs ; et la promotion de la distribution de traitement ARV et de Prep pour éviter les visites en clinique. Comme le disent les chercheurs-ses ghanéens-nes, l’influence de la législation sur les programmes de lutte contre le VIH est énorme et ils-elles appellent à un plaidoyer de haut niveau des parties prenantes sur ses effets.