Vendredi, 11 juillet 2025
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    Plus de 2 000 manifestations contre les dérives autoritaires sont prévues ce week-end aux États-Unis

    Le mouvement « No Kings » gagne en vigueur : plus de 2 000 manifestations prévues ce week-end aux États-Unis.

    Ce samedi 14 juin s’annonce comme la plus vaste mobilisation de contestation depuis le début du second mandat du président Donald Trump. Une date hautement symbolique aux États-Unis : on y célèbre la Journée du drapeau, marquant l’adoption du Stars and Stripes en 1777, ainsi que le 250e anniversaire de la création de l’armée américaine. Ce sera aussi le 79e anniversaire de naissance de Donald Trump.

    Pour marquer cette triple occasion, la Maison-Blanche organise un imposant défilé militaire dans les rues de Washington D.C. : plus de 6 000 soldats, 49 aéronefs, 128 véhicules — dont des tanks —, 25 chevaux, deux mules et un chien seront mobilisés. Une « parade spectaculaire comme on n’en a jamais vu », selon une vidéo publiée par Trump sur Instagram.

    Mais cette démonstration de force ne restera pas sans réponse. En parallèle, le mouvement No Kings prévoit plus de 2 000 rassemblements aux quatre coins des États-Unis (avec quelques échos jusqu’au Mexique et au Canada, devant les ambassades et des consulats des États-Unis). En opposition directe au défilé militaire, ces manifestations visent à dénoncer ce que les organisateurs qualifient de dérives autoritaires du gouvernement.

    Cette mobilisation contre l’administration de Donald Trump est portée par une coalition de 200 organisations, notamment orchestrée par le collectif 50501.

    Celui-ci est composé d’Américains qui défendent la démocratie face au gouvernement en place, qu’ils accusent d’autoritarisme. Son nom est une abréviation de «50 Etats, 50 manifestations, en une journée», le slogan utilisé le 5 février dernier lors d’une précédente mobilisation nationale pour dénoncer les décisions de Donald Trump au cours de ses premières semaines de mandat.

    Sur le site du mouvement, le ton est clair : « Ils ont défié nos tribunaux, déporté des citoyen·nes, fait disparaître des gens dans la rue, attaqué nos droits civiques et démantelé nos services. Trop, c’est trop. Pas de trônes. Pas de couronnes. Pas de rois. »

    L’objectif du 14 juin : offrir un contrepoids citoyen à la mise en scène du pouvoir militaire. Les manifestations, appelées à se dérouler pacifiquement, veulent redonner une visibilité au visage démocratique des États-Unis.

    « No Kings est une journée nationale de défiance », peut-on lire. « Des centres-villes aux petites municipalités, des escaliers de palais de justice aux parcs communautaires, nous agissons pour rejeter l’autoritarisme — et montrer au monde à quoi ressemble réellement la démocratie. »

    Bien que distinctes, ces mobilisations font écho aux récentes protestations contre les descentes menées par ICE (Immigration and Customs Enforcement) à Los Angeles, notamment dans le quartier de la mode, où des dizaines de personnes ont été arrêtées.

    « Que vous soyez outré·e par les attaques contre les droits civiques, l’explosion du coût de la vie, les disparitions forcées, le démantèlement des services essentiels ou l’atteinte à la liberté d’expression — ce moment est pour vous », conclut l’appel à la mobilisation.

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