Événement incontournable de l’automne culturel montréalais, le festival CINEMANIA revient pour sa 31e édition, du 4 au 16 novembre 2025. On y propose une sélection riche de premières, de rencontres et de découvertes venues de partout dans la francophonie.
Fidèle à sa tradition de miser sur la rencontre avec les artistes, la manifestation accueillera, cette année, pas moins de 150 cinéastes, acteurs, actrices, en provenance d’une quinzaine de pays francophones, auxquels s’ajoutent une centaine d’artistes québécois. Tous et toutes participeront à des tapis rouges, des rencontres publiques, des conférences et événements.
La réalisatrice québécoise Léa Pool ouvrira cette édition en présentant en première mondiale son plus récent long métrage, On sera heureux, écrit par le dramaturge Michel Marc Bouchard. Le film, qui réunit Mehdi Meskar, Alexandre Landry, Aron Archer et Céline Bonnier, raconte l’histoire de Saad, un jeune Marocain exilé au Québec, qui tente désespérément de sauver l’homme qu’il aime, un réfugié iranien menacé de renvoi. Au-delà de la romance, le récit interroge les rapports entre politique migratoire, amour et survie dans un monde traversé par les crises. La projection d’ouverture aura lieu le 4 novembre au Monument National, en présence de l’équipe du film (lire dans cette édition l’entrevue avec Léa Pool et Michel Marc Bouchard).
Une vitrine pour les récits LGBTQ+
Fidèle à sa volonté de refléter les réalités multiples CINEMANIA mettra en avant quelques films où les thématiques LGBTQ+ occupent une place centrale.
ENZO (France)
Le réalisateur de 120 battements par minute, Robin Campillo, propose avec ce film le portrait sensible d’Enzo, un adolescent de 16 ans partagé entre les attentes d’un père autoritaire et son éveil à une nouvelle forme de liberté. Sur les chantiers, au contact de Vlad, un jeune travailleur ukrainien, Enzo découvre un horizon différent, fait de désir et d’émancipation.
LOVE ME TENDER (France)
Dans ce drame intime d’Anna Cazenave-Cambet, Clémence révèle à son ex-mari qu’elle entretient désormais des relations amoureuses avec des femmes. En représailles, celui-ci lui retire la garde de leur fils. La cinéaste explore avec une grande justesse les violences institutionnelles auxquelles font face les mères lesbiennes et la lutte acharnée de Clémence pour rester à la fois mère, femme et libre.
LES ENFANTS VONT BIEN (France)
Si le cœur du récit met en scène une disparition maternelle, ce film de Nathan Ambrosioni (présenté en clôture du festival) aborde aussi la recomposition familiale et les liens de solidarité qui se tissent en marge des structures traditionnelles. Ambrosioni, qui s’est déjà fait remarquer comme une voix singulière du jeune cinéma français, propose une réflexion sensible sur les responsabilités partagées et l’importance des liens choisis.
UN AUTRE PÈRE (France/Sénégal)
Ce récit transcontinental de Pierre Linhart suit Thibaut, père célibataire, qui retourne au Sénégal avec son fils Gabriel, adopté dans le pays. La quête de la mère biologique se double d’un autre voyage : celui qui ramène Thibaut vers une ancienne histoire d’amour, ouvrant la voie à la construction d’une famille recomposée hors des modèles hétérocentrés habituels.
LA PETITE DERNIÈRE (France)
Mettant en vedette Nadia Meliti, Prix d’interprétation au dernier Festival de Cannes, La Petite dernière suit Fatima, 17 ans, alors qu’elle s’émancipe de sa famille et de son quartier pour vivre librement sa sexualité qu’elle assume à peine. Mais cette vie trouvée, en totale opposition avec son passé, la fera se questionner sur sa foi, son rapport à la famille et aux traditions. La Petite dernière sera présenté en présence de son actrice principale, avant de prendre l’affiche dans les prochains mois.
LA PURGE LGBT: LA SOMBRE HISTOIRE de Orlando Arriagada
Le 8 novembre à 11h30 au Cinéma du Musée, présenté par le Fonds Purge LGBT – Retour sur la sombre histoire d’une véritable purge. Entre 1950 et 1996, des employés des Forces armées canadiennes, de la GRC et de la fonction publique fédérale ont été intimidés, traqués et limogés à cause de leur orientation sexuelle dans le cadre d’une exclusion systémique pilotée par le gouvernement canadien.
En plus de ces titres, d’autres films, galas et rencontres viendront enrichir la programmation. CINEMANIA 2025 s’annonce comme une édition marquée par la diversité des voix, la mise en avant des parcours LGBTQ+ et une réflexion profonde sur la famille, le désir et la liberté.
INFOS | https://festivalcinemania.com
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