Depuis près de dix ans, Helen n’a plus aucun contact avec sa mère et cette situation aurait pu perdurer éternellement si ce n’était de son frère Declan. Celui-ci révèle abruptement à sa sœur qu’il est atteint du sida et qu’il n’en a plus pour très longtemps.
Il souhaite qu’elle annonce la nouvelle à leur mère, puisqu’il n’en trouve pas le courage. De plus, il désire passer quelques jours en compagnie de sa sœur, sa mère, sa grand-mère ainsi que deux de ses proches amis dans la maison familiale.
Malgré le peu d’enthousiasme des femmes à se retrouver entre elles, il en est fait selon ses désirs. S’instaurent alors deux clans à l’intérieur de ce huis clos.
Les trois générations de femmes qui éprouvent les plus grandes difficultés du monde à communiquer entre elles et les trois hommes qui expriment chaleur et tendresse les uns envers les autres.
Ce séjour se traduira évidemment par des remises en question ainsi que par des confrontations multiples qui permettront des rapprochements entre les deux clans et laisseront deviner également certaines réconciliations entre ceux-ci.
Un roman intéressant qui étudie les rapports mère-enfant et plus particulièrement ceux avec les filles qui sont ici représentées par trois générations de femmes. Certains passages sont touchants, mais il manque, selon moi, un climax dramatique au roman.
Ce n’est en effet que dans les dernières pages que certaines scènes prennent le lecteur à la gorge. Pour le reste, il est bien souvent confronté à une description quelque peu clinique des événements, à l’exception peut-être des rapports entre Helen et Paul, l’un des amis de Declan, qui vont beaucoup plus loin dans l’exploration de leurs sentiments mutuels.
Le bateau-phare de Blackwater / Colm Toibin. Paris : Denoël, 2001. 269 p.