Cinémania 26e édition du 4 au 22 novembre
L’an dernier, Cinémania a présenté des films majeurs tels que Portrait de la jeune fille en feu Céline Sciamma, Lola vers la mer de Laurent Micheli et Le milieu de l’horizon de Delphine Lehericey. Cette année, la programmation comprend de grands titres labellisés «Cannes 2020», des films issus des quatre coins de la francophonie, et plusieurs œuvres qui pourraient rejoindre la communauté LGBTQ2S+.
Tout d’abord, le nouveau film de François Ozon Été 85 dont l’action se déroule au cœur de la Normandie durant les années Walkman. Dans cette histoire d’amour et de premières déceptions amoureuses, Alex est séduit par son sauveteur en mer, le charismatique David. Un garçon solaire, libre et insolent… La menace du sida est encore abstraite et les amours entre gars ne sont pas vraiment bien vues à l’époque – surtout hors des grandes villes… François Ozon les filme avec l’ivresse et l’innocence des premières fois. Le plus jeune, totalement aimanté par son aîné, plus épicurien et ludique. Comme toujours chez Ozon, qui prend un malin plaisir à brouiller les pistes, tout est magnifiquement écrit, suggéré, dialogué, et filmé. Avec un sens de la narration, de la voix off ou des flash-back très maîtrisé. Avec en filigrane, l’obsession de la mort. Jusqu’à une fin optimiste, qui dépasse les blessures assassines. Vers un nouvel horizon, une autre chance. (Sélection Officielle Cannes 2020) Également, MISS de Ruben Alves qui suit le parcours d’un jeune transgenre. Alex, petit garçon gracieux de 9 ans qui navigue joyeusement entre les genres, a un rêve: être un jour élu Miss France. 15 ans plus tard, Alex a perdu ses parents et sa confiance en lui et stagne dans une vie monotone. Une rencontre imprévue va réveiller ce rêve oublié. Alex décide alors de concourir à Miss France en assumant son identité de fille. Beauté, excellence, camaraderie… Au gré des étapes d’un concours sans merci, aidé par une famille de cœur haute en couleurs, Alex va partir à la conquête du titre, de sa féminité et surtout d’elle-même……
Enfin, avec Garçon Chiffon, l’acteur Nicolas Maury passe derrière la caméra et réalise un premier long-métrage. Il y incarne Jérémie, un comédien trentenaire en crise existentielle, qui peine à faire décoller sa carrière. Sa vie sentimentale est minée par sa jalousie maladive, qui le pousse à installer des caméras de surveillance chez son petit ami, Albert, et à participer à des sessions des «Jaloux Anonymes». En prévision d’une audition, il décide de quitter Paris pour mieux apprendre son texte et se rend sur sa terre d’origine, le Limousin, où il va tenter de se préparer auprès d’une mère très envahissante, incarnée par Nathalie Baye.
Et pour la première année à Cinémania, il me semble, on y proposera un programme de courts-métrages dans lequel on pourra voir Baltringue de Josza Anjembe où Issa, après deux années passées en détention, s’apprête à être bientôt libéré. Mais à quelques jours de sa sortie, il fait la rencontre de Gaëtan, un autre détenu incarcéré pour plusieurs mois encore… On y proposera également Genet à Tanger de Guillaume de Sardes qui revient sur la période au début des années 70, où Jean Genet habite Tanger. Il a la soixantaine, n’écrit plus et vit à l’hôtel El Minza, un palace, où il passe des journées entières à lire, à fumer et à dormir. Pour information, compte tenu des conditions sanitaires actuelles, la 26e édition sera sous une forme hybride: principalement en ligne via une plateforme de visionnement et, si cela est permis à nouveau, certaines projections seront organisées au Cinéma Impérial.
Entre le 4 et le 22 novembre 2020, tous les films de la programmation virtuelle de Cinémania, sont accessibles au prix très préférentiel de 65$ (passeport en ligne), permettant ainsi aux spectateurs de voir des titres inédits, et disponibles nulle part ailleurs!
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