En Israël, les parents transgenres pourront désormais être inscrits sur les certificats de naissance de leurs enfants en tant que «parent» après une décision de justice historique.
La Haute Cour de justice a statué mercredi 5 mai que les parents transgenres seront désormais enregistrés comme «parent», mais pas comme «mère» ou «père», sur les certificats de naissance dans une affaire portée par un homme trans et son conjoint.
«Le tribunal s’est prononcé aujourd’hui d’une voix claire en faveur du droit de la communauté trans à la parentalité et à l’égalité», a déclaré le Dr Ido Katri de l’Université de Tel Aviv, président du groupe de défense des trans, Project Gila.
«Malheureusement, le fossé entre les paroles et les actes du tribunal est très important. La décision continue de refléter des perceptions dépassées et conditionne la reconnaissance de la trans parenté à un passage devant une commission médicale», a-t-il nuancé.
Israël a reconnu qu’être trans n’était pas un trouble mental en janvier de cette année.
La décision historique concerne le cas de Yonatan et Daniel Martin Marom, deux hommes qui ont eu un fils ensemble. Après la naissance du bébé, Yonatan, qui est trans, a découvert que son sexe légal avait été changé sans sa permission d’homme à femme et qu’il avait été enregistré comme «mère» de son enfant.
Selon le Jerusalem Post, l’État a également refusé de mettre Daniel sur l’acte de naissance du bébé, ce qui signifie que les deux hommes et leur fils se sont vu refuser les services de santé et les droits sociaux.
Le couple a alors déposé une plainte demandant à la fois d’être sur l’acte de naissance de leur fils en tant que leur genre correct.
La décision signifie que les hommes trans qui accouchent en Israël peuvent rester enregistrés comme hommes, bien qu’ils doivent confirmer au Comité d’ajustement du genre que leur sexe est de naissance.
Dorénavant, les parents transgenres seront enregistrés comme «parent» non genré et ne pourront pas être enregistrés en tant que mère ou père de leur enfant.