Twitch poursuit deux créateurs de contenu pour harcèlement raciste et homophobe

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Twitch a porté plainte contre deux auteurs présumés de harcèlement raciste et homophobe, notamment au moyen de bots programmés pour inonder les fenêtres de conversations d’utilisateurs avec des insultes et images violentes.

La plateforme de streaming de parties de jeux vidéo fait face à une vague de hate raids (raids de haine)- à l’encontre de créateurs de contenus, notamment des personnes non blanches ou de la communauté LGBTQ. 

Ces joueurs se sont récemment mobilisés à coup de slogans sur Twitter et même d’une journée de «grève» pour appeler Twitch à mieux les protéger contre ces attaques. La société, qui appartient à Amazon, a pris des mesures, sans parvenir à enrayer le phénomène jusqu’à présent.

Selon la plainte déposée jeudi dans un tribunal de San Francisco (Californie), deux utilisateurs, identifiés selon les pseudonymes « Cruzzcontrol » et « CreatineOverdose », gèrent des comptes multiples sur la plateforme sous différentes identités et sont capables de «générer des milliers de bots en quelques minutes» dans le but de harceler leurs victimes. Twitch pense qu’ils sont basés, respectivement, aux Pays-Bas et à Vienne.

Cruzzcontrol serait à l’origine d’environ 3 000 bots associés avec des raids récents. La plateforme les avait bannis, mais «ils ont contourné l’interdiction en créant des comptes alternatifs et en changeant continuellement leur ‘code de raid haineux’ pour éviter d’être repérés et suspendus», selon la plainte.

Twitch accueille plus de 30 millions de visiteurs par jour. Ils visionnent pour beaucoup des parties de jeux vidéo commentées en direct par les joueurs eux-mêmes, et peuvent interagir avec eux et les autres spectateurs. Mais depuis quelques mois, le problème du harcèlement a pris une ampleur sans précédent, d’après les victimes. Leurs fenêtres de conversation sont régulièrement et soudainement submergées par des insultes sur leur couleur de peau, leur orientation sexuelle, leur religion… Voire par des appels au suicide ou des images ultra violentes.

Rédaction avec AFP

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