« Wish You Well » de Wrabel
Wrabel est un artiste américain touchant qui, en plus d’écrire pour d’autres, réussit pas à pas à mettre son histoire en musique. « Écorché et engagé », c’est le titre de notre article, mais ce sont aussi deux termes qui définissent à merveille ce jeune homme, dont le nom et la plume n’ont pas fini de séduire. Né à New York en 1989, Stephen Wrabel a commencé la musique à 16 ans en suivant des cours de piano. Très vite, sa passion le dépasse et il décide de tout quitter pour aller s’installer à Los Angeles, où il décroche son premier contrat en tant que parolier (songwriter). Très vite, ses textes séduisent et des artistes tels qu’Adam Lambert, Kesha, P!nk et Ellie Goulding font appel à lui pour leurs opus. Un jour, lors d’une réunion, les dirigeants de Island Records (Bishop Briggs, Justin Bieber, etc.), qui sont à la recherche d’une voix, lui demandent de passer une audition. Il chante deux chansons et décroche son premier contrat avec une maison de disque. De cette signature naitra l’EP Sideways, paru en 2014, et sur lequel on retrouve « Ten Feet Fall » un morceau — où on l’entend avec le rappeur Afrojack — qui fera le tour du monde. Hélas, malgré le succès de la pièce, l’EP se contentera d’un parcours timide et le contrat entre Island Records et l’artiste prendra fin en 2016. Ni une ni deux, Wrabel, qui travaille sur de nombreux projets et avec de nombreux artistes (Lea Michele, Pentatonix, etc.) se verra proposer un contrat avec Epic Records (Michael Jackson, Drake, etc.), qui sort un second EP ayant pour titre We Could Be Beautiful. En 2021, Wrabel nous offre enfin son premier album intitulé These words are all for you. Cet album est une succession de titres raffinés, superbement écrits et interprétés avec passion, qui abordent les thèmes de l’amour avec ses joies et ses chagrins, la découverte de soi et les grandes déceptions. L’artiste décrit lui-même cet album comme « une sorte d’autobiographie des 10 dernières années de sa vie ».
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Le moment présent de Mélodie Lauret
Entre intimité queer et émotions intenses, la musique et les mots de Mélodie Lauret sculptent la réalité invisible qui nous anime lorsqu’on aime, désire, angoisse, rêve, pleure, espère. Fin janvier, elle faisait paraitre Le moment présent, où l’artiste queer polymorphe sonde l’âme, les mouvements du cœur et du sang. Il y a les amours queers flamboyantes qui prennent vie du bout de ses lèvres. Iel chante le feu qui brûle en nous et dont la visibilité nous a cruellement manqué. La danse sobre et pure des mots de Mélodie Lauret nous entraine dans Le moment présent. Et ça fait du bien.
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Adrenaline de Kom
KOM fait partie du populaire trio coréen de K-pop N.O.M. (pour Nature of Men), connu pour ses chorégraphies sexy qui cassent les codes féminins/masculins et pour ses succès « I can’t wait », « I’m so sexy » ou encore « A guy ». Adrenaline marque les débuts de KOM en solo.
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Le party beauceron, volume 2 de Maxime Landry
Cumulant un disque platine, un disque d’or, cinq Félix et un billet d’or, la carrière musicale de Maxime est aussi variée que remplie de succès. Également auteur de quatre livres à succès et animateur radio et télé, ce Beauceron au grand cœur, qui a abordé publiquement pour la première fois son homosexualité en 2019, est reconnu pour sa gentillesse et sa persévérance. Au cours des douze derniers mois, Maxime a lancé deux nouveaux albums dont il assure la réalisation, la direction artistique et la production. Il s’est inspiré des chansons qui ont marqué ses plus beaux souvenirs d’enfance. Le party beauceron, volume 2, regroupe dix chansons associées à ses partys de famille. Très attaché à ses origines, il revisite ces classiques qui ont marqué les belles années musicales au Québec et propose de mettre un peu de couleur dans nos vies en ces temps un peu gris ! « Lucille » (Tex Lecor), « La pluie de septembre » (version française de « Blue eyes crying in the rain » de Willie Nelson), « L’oiseau de feu » (version française de « El Condor Pasa » de Simon & Garfunkel), « Mon oncle Edmond » (Jean Lapointe), « Le pénitencier » (Johnny Hallyday), « Et si moi je ne veux pas » (Hugues Aufray), « C’était pas encore fait » (Joël Denis), « Le frigidaire » (Tex Lecor), « Yakety yak » (Les Jérolas), « Les cavaliers du ciel » (version française de « Ghost riders in the sky » de Johnny Cash). « J’avais envie de faire un album qui s’écoute tout au long de l’année avec Le party beauceron, volume 2 », explique Maxime Landry. « C’est un album 100 % country et festif, puisque c’est la musique qui jouait chez nous, dans ma belle Beauce natale ! J’ai puisé dans mes souvenirs pour choisir des chansons que vous aimerez et qui vous rappelleront de beaux souvenirs ! »
MAXIMELANDRY.COM
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« Reproductive » de Shamir
Shamir dévoilait récemment la vidéo de son nouveau simple « Reproductive ». Cette pièce de indie rock soutenu par une guitare suit les traces de « Cisgender » et de « Gay Agenda », de son plus récent album Heterosexuality. « La vie devient difficile lorsque vous brisez les malédictions d’une autre vie / Dans l’espoir que la prochaine le sera », chante Shamir. « Une récompense pour tous les conflits que je porte en moi / Tellement que c’en est presque comique. » Dans le clip flou et bleu, le chanteur est accompagné d’un groupe alors qu’ils interprètent le morceau en direct, tandis que la vidéo a l’esthétique d’une VHS maison qui a été surjouée. Shamir chante et joue de la guitare en arborant ses cornes de cerf emblématiques. En parlant de son nouvel album, Shamir confie qu’il lui « permet enfin d’exprimer » son traumatisme : « Tout le monde sait que j’ai traversé tellement de merde et j’ai en quelque sorte percuté, sans vraiment reconnaitre le traumatisme réel que je ressens presque quotidiennement. »
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L’heure mauve de Pierre Lapointe
L’auteur-compositeur-interprète Pierre Lapointe vient de sortir L’heure mauve, la bande sonore qu’il a réalisée pour accompagner la nouvelle exposition de l’artiste suisse Nicolas Party au Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM). Dans cette exposition, les œuvres de Nicolas Party en rencontrent plusieurs autres provenant de la collection du MBAM, dont L’heure mauve, du peintre québécois Ozias Leduc. La musique de Pierre Lapointe a été conçue pour accompagner le public au fil des multiples salles de l’exposition et de ses nombreux tableaux. Le musicien propose plusieurs interprétations de pièces classiques ou de grands titres de la chanson populaire, dont des œuvres de Charles Aznavour, de Félix Leclerc, de Léo Ferré et du pianiste Erik Satie, mais aussi des chansons originales. La bande sonore a été mise en ligne sur plusieurs plateformes numériques et un disque vinyle sera produit l’été prochain. L’heure mauve est à l’affiche du MBAM du 12 février au 16 octobre 2022. Le musée suggère aux personnes qui voudraient vivre l’expérience complète de l’exposition immersive, de s’y présenter munies d’un téléphone intelligent et d’écouteurs.