Un juge américain a donné raison mercredi à des employeurs chrétiens qui refusent, pour des raisons religieuses, de fournir à leurs salariés une assurance santé remboursant la PrEP, le traitement préventif contre le VIH.
Un juge américain a donné raison mercredi à des employeurs chrétiens qui refusent, pour des raisons religieuses, de fournir à leurs salariés une assurance santé remboursant la PrEP, le traitement préventif contre le VIH.
Le magistrat Reed O’Connor d’un tribunal fédéral du Texas, connu pour avoir pris plusieurs décisions hostiles à la grande loi sur l’assurance médicale de l’ex-président Barack Obama, s’est attaqué mercredi à un nouvel aspect de ce texte surnommé “Obamacare”.
La loi impose aux assureurs privés de rembourser certains soins préventifs et laisse aux autorités sanitaires le soin de définir lesquels. Celles-ci ont inclus en 2020 les médicaments utilisés dans le cadre de la PrEP, pour empêcher la transmission du VIH et sont recommandés par les autorités sanitaires notamment aux hommes gays.
Plusieurs personnes et deux entreprises ont alors saisi la justice pour contester, entre autres, la couverture de ces médicaments, au nom de leurs convictions religieuses. Ils estiment que cela “les rend complices de comportements homosexuels”, rappelle le juge O’Connor dans sa décision.
L’un des plaignants encourt une amende de 100 dollars par jour en cas de non respect de la loi Obamacare, continue le magistrat pour qui l’obligation de rembourser les pilules PrEP viole la loi fédérale sur les libertés religieuses.
Il est probable que le gouvernement démocrate du président Joe Biden fasse appel de son jugement, qui a été vivement critiqué par la cheffe de la Chambre des représentants.
“Cette décision dérangeante relève ouvertement de l’homophobie”, a tancé la démocrate Nancy Pelosi dans un communiqué, en l’inscrivant dans le sillage de l’arrêt de la Cour suprême des Etats-Unis qui, en juin, a dynamité le droit à l’avortement dans le pays.
Alors que le PrEP est efficace à 99 %, moins de 23 % des personnes qui pourraient en bénéficier aux États-Unis, l’utilisaient en 2019.